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Actualités - CHRONOLOGIE

Poésies «Le rire de l’eau», recueil n° 5 de Nadine Ltaif (photo)

Le recueil n° 5 de Nadine Ltaif vient de paraître. Son titre, Le rire de l’eau (aux éditions du Noroît), sonne comme le cristal. Comme la rime de la «taquineuse» de muse qui nous plonge là dans un univers imagé résonnant, clair et tintant. Écoutons plutôt la poétesse parler de sa recherche sur le langage poétique. « Je vais, dit-elle, avançant plus profondément dans la question identitaire, du rapport de l’autre, à la Québécoise que je suis devenue, et aux sentiments de la Libanaise que j’ai laissés en moi, libre pourtant, et détachée de toute origine. Gardant de la langue arabe ses sonorités pour musique et son souffle pour inspiration.» Au fil de sa quête, située entre le haïku japonais et le vers arabe moderne (Adonis), deux Orients. «C’est une quête formelle du langage poétique et affranchie de la figuration, allant pourtant de plus en plus dans le réel et donnant une place essentielle à l’imaginaire, qui fait aussi partie de la réalité. Je cherche à livrer la parole poétique et revendiquer la liberté, surtout en tant que femme orientale et libérée de l’orientalité, comme exactement une Québécoise ou autre écrivain qui voudrait se libérer des stéréotypes. Je me libère aussi des genres masculin-féminin, qui nous ont conditionnés, et cela depuis notre enfance.» Et de conclure: «Ces vers dont les moments de silence sont la respiration des poèmes et leur souffle: une ouverture pour assister la chute des murs qui sépare les cultures et les identités.» La poésie de Ltaif questionne l’amour, l’amitié, la souffrance, la liberté. Dans ses poèmes, elle fait souvent allusion à des figures mythologiques, à des contes et fictions de tout genre. Ses vers ou proses libres deviennent alors des manifestes pour l’oppression sociale ou l’émancipation de la femme. Nadine Ltaif a vécu au Liban durant les treize premières années de sa vie. Elle habite Montréal depuis 1980. Elle possède une maîtrise en études françaises de l’Université de Montréal. Elle a publié quatre recueils de poésie dont Entre les fleuves, finaliste pour le prix Émile-Nelligan. Depuis un an, elle est assistante sur le film Les Passeurs, long-métrage indépendant de Hejer Charf.
Le recueil n° 5 de Nadine Ltaif vient de paraître. Son titre, Le rire de l’eau (aux éditions du Noroît), sonne comme le cristal. Comme la rime de la «taquineuse» de muse qui nous plonge là dans un univers imagé résonnant, clair et tintant.
Écoutons plutôt la poétesse parler de sa recherche sur le langage poétique. « Je vais, dit-elle, avançant plus profondément dans la question...