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Émié répercute derechef les exigences chiraquiennes concernant la résolution onusienne

À l’issue d’un entretien hier au Sérail avec le chef du gouvernement, le nouvel ambassadeur français, Bernard Émié, a tenu un point de presse succinct. Pour souligner à la fois la solidité des liens bilatéraux séculaires, historiques. Et répéter en substance, après le président Chirac, que la France se soucie des intérêts du Liban et se tiendra toujours à ses côtés... Mais sans jamais cesser de rappeler qu’elle est attachée à un Liban indépendant, souverain, pleinement démocratique. Dès lors, la France, insiste Émié, « espère que toutes les parties respecteront la 1559. Je redis que l’application de cette résolution retiendra notre attention, particulièrement par rapport aux élections libanaises du printemps ». Il ne manque pas à ce propos de remarquer que la loi électorale fait l’objet d’un débat vivace démocratique, en souhaitant qu’elle se révèle juste, égalitaire, garantissant la liberté d’expression de tout électeur. Bien entendu, le diplomate a également réitéré la dénonciation des actes de violence qui ont conduit à la mort de militaires, dont un officier supérieur français membre de l’Onust. Il a salué la mémoire de ce gradé qui a sacrifié sa vie pour l’accomplissement de sa mission. Citant le chef du Quai d’Orsay, Michel Barnier, l’ambassadeur a de nouveau invité les protagonistes à la retenue, pour éviter un nouveau cycle de violence, pour sortir de la spirale des agressions réciproques au Sud. Il rebondit encore une fois sur la 1559 car le tragique incident conforte, selon lui, la conviction française qu’il faut désarmer les milices libanaises et non libanaises, comme l’édicte la résolution onusienne. Ajoutant que la France entend aider les autorités de ce pays à étendre leur contrôle propre sur l’ensemble du territoire national. Interrogé sur la Finul, dont le mandat doit être renouvelé en février, Émié a indiqué que, traditionnellement, la France appuie cette force, à laquelle elle participe. Mais que, naturellement, il faudra prendre en compte, lors du débat à New York, de ce qui s’est produit. L’ambassadeur de France devait se rendre par ailleurs chez l’ancien chef du gouvernement, Rafic Hariri. Karamé minimise les divergences De son côté, le président Omar Karamé a qualifié l’entretien avec Émié d’excellent. « Naturellement, dit-il, nous avons abordé la 1559. Nous avons écouté leur point de vue, et exprimé le nôtre. Nous sommes d’accord pour estimer que le timing est important. En tout cas, l’affaire n’est pas une histoire de bras de fer comme les médias tentent de la présenter. » Au sujet de l’escalade au Sud, le président Karamé a rappelé qu’Israël est toujours l’agresseur. Il espère que la flambée n’aura pas de retombées. Précisant que le Liban exerce la retenue, face à un Israël qui enfreint l’armistice. Il ajoute qu’en effet, il y a trois jours, ce sont les forces israéliennes qui ont ouvert le feu sur une voiture civile libanaise. Au sujet de la loi électorale, le président Karamé a déclaré que le gouvernement y travaille et qu’elle devrait être prête sous peu. En réponse à une question sur la circonscription moyenne, il a indiqué avoir exprimé « un avis personnel ». Mais en se hâtant de soutenir, sur les modalités d’un tel découpage, que « nous y travaillons ». Enfin, toujours en réponse aux questions des journalistes, le président Karamé trouve que la visite du général Ghazalé au président Hariri est une démarche tout à fait normale. « Le président Hariri, relève son prédecesseur-successeur, a cent fois proclamé son engagement dans la ligne nationale, son attachement aux relations privilégiées avec la Syrie. Chose qui n’a pas changé. » Par ailleurs, le président Karamé a conféré hier avec le ministre de l’Économie et du Commerce, Adnane Kassar, puis avec le président de la commission de contrôle des banques, Walid Alamuddine. Le chef du gouvernement a ensuite reçu les ministres du Mont-Liban sud, Talal Arslane, Wi’am Wahhab, Naji Boustany et Mahmoud Abdel Khalek. Ils ont évoqué le dossier des déplacés, des réconciliations et la loi électorale. Enfin, le président Karamé s’est entretenu successivement avec le directeur de la Sûreté, le général Jamil es-Sayyed, le directeur des SR, le général Raymond Azar, et le ministre des Travaux publics, Yassine Jaber.

À l’issue d’un entretien hier au Sérail avec le chef du gouvernement, le nouvel ambassadeur français, Bernard Émié, a tenu un point de presse succinct. Pour souligner à la fois la solidité des liens bilatéraux séculaires, historiques. Et répéter en substance, après le président Chirac, que la France se soucie des intérêts du Liban et se tiendra toujours à ses côtés... Mais...