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Tsunami - Doutes sur la nationalité de 2 000 morts en Thaïlande ; des rescapés toujours isolés à Aceh La visite d’Annan au Sri Lanka marquée par une controverse sur la question tamoule (photo)

La visite de Kofi Annan au Sri Lanka s’est achevée hier sur une note très politique, le chef de l’Onu soulignant qu’il souhaitait revenir « dans toutes les régions » touchées par le terrible tsunami du 26 décembre. Le secrétaire général des Nations unies n’a en effet pas pu se rendre dans les zones tenues par les rebelles tamouls. Alors que dans un premier temps les deux camps semblaient prêts à un rapprochement, les rebelles ont accusé la semaine dernière le gouvernement de ne pas faire parvenir toute l’aide dans leurs zones. Une nouvelle controverse a surgi ce week-end autour de la visite du chef de l’Onu, limitée aux zones non tenues par les rebelles. Alors que la presse locale affirmait que le gouvernement s’y était opposé, Colombo invoquait, pour sa part, des raisons de sécurité et de temps. Hier, M. Annan a quitté le Sri Lanka pour les Maldives, troisième étape de son périple asiatique. Il y a été rejoint par le président de la Banque mondiale, James Wolfensohn. La mobilisation ne faiblit pas Parallèlement, la mobilisation de la communauté internationale envers les pays d’Asie du Sud-Est ne faiblit pas. Ainsi l’Indonésie, le pays le plus gravement touché, a reçu hier de nouvelles promesses d’aide à long terme de l’Australie et du Japon. En outre, l’opération massive, menée en particulier par des hélicoptères de la marine américaine pour aider les populations de la côte ouest de la province d’Aceh, dans l’île indonésienne de Sumatra, a permis de nourrir des milliers de survivants. Mais, les organisations internationales s’inquiètent de plus en plus du sort de nombreux rescapés qui vivaient dans des régions isolées de la province d’Aceh. Maria Theresa de La Cruz, chef des opérations de secours pour l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a fait état d’informations inquiétantes selon lesquelles des groupes de rescapés se dirigeraient à pied vers la capitale de la province, Banda Aceh, avec des noix de coco pour seul moyen de subsistance. Personne ne sait vraiment combien de personnes ont été touchées dans les zones reculées, et combien ont besoin d’une aide alimentaire. De son côté, le Premier ministre australien, John Howard, a annoncé hier que l’armée australienne resterait aussi longtemps qu’il le faudrait dans les régions d’Indonésie ravagées par les tsunamis. Et le ministre japonais de la Défense, Yoshinori Ohno, a promis de maintenir des soldats japonais en Indonésie pour les trois prochains mois. En Inde, le Premier ministre Manmohan Singh a étudié avec les principaux partis politiques la reconstruction des zones touchées par le tsunami et a réitéré son intention de mettre en place un système d’alerte. Par ailleurs, des répliques continuent de secouer la province d’Aceh. La dernière secousse, mesurée à 4,7 sur l’échelle de Richter, a été ressentie hier dans plusieurs villes d’Aceh. Les premières informations ne faisaient pas état de dégâts ou de victimes. Au Sri Lanka, le département de la météorologie nationale a annoncé hier qu’un cyclone pourrait frapper le pays dans les 24 heures. La Thaïlande a, pour sa part, multiplié hier par dix le nombre de morts dont elle ignore l’origine. Le ministère de l’Intérieur a maintenu à 5 305 le bilan des tués, mais 1 792 d’entre eux sont désormais considérés comme thaïlandais, 1 329 comme étrangers, l’origine des autres morts étant remise en question. Parallèlement, les visites en Thaïlande d’émissaires de pays ayant perdu des ressortissants se succèdent. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, et son homologue irlandais, Dermot Ahern, se sont rendus hier dans l’île touristique de Phuket. Sur un autre plan, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, dont le pays préside actuellement l’Union européenne, s’est prononcé hier pour l’annulation intégrale de la dette des pays touchés par le cataclysme, alors que seul « un moratoire » sur la dette du Sri Lanka et de l’Indonésie est envisagé dans le cadre d’une réunion du Club de Paris le 12 janvier. Le directeur général du FMI, Rodrigo Rato, a, de son côté, estimé que la catastrophe aura un impact limité sur l’économie de l’Indonésie en général, mais des problèmes importants se poseront pour l’agriculture et la pêche dans la région dévastée d’Aceh. Bam attend toujours l’aide internationale Un an avant les tsunamis dans l’océan Indien, une ville iranienne a été détruite par un tremblement de terre suscitant un flot de promesses d’aides. Mais dans les tentes et maisons en préfabriqué de Bam qui ressemble toujours à un champ de ruines, les habitants ont le sentiment du déjà-vu en suivant les nouvelles des effets dévastateurs du séisme au large de l’Indonésie qui a déclenché le 26 décembre un tsunami à travers l’océan Indien. Un désastre majeur frappe, la communauté internationale promet des aides colossales, mais les promesses d’une rapide reconstruction ne se matérialisent pas. « Pour Bam, ils ont dit au début qu’ils donneraient des centaines de millions de dollars et les gens étaient contents que leur ville serait reconstruite. Mais après, les Occidentaux ont oublié. Ils font les mêmes promesses aujourd’hui. Mais ils ne les tiennent pas », lance le haut dignitaire religieux Ahmed Janati dans son prêche du vendredi à Téhéran. Selon l’Onu, seuls 17 des 32 millions de dollars qu’elle a réclamés après le séisme de Bam ont été reçus. Des Indiens baptisent Tsunami leur fils retrouvé dans une église Un couple d’Indiens a décidé de baptiser Tsunami son fils de deux mois retrouvé sain et sauf dans une église alors qu’il le croyait mort dans le raz-de-marée qui a balayé son village il y a juste deux semaines. « C’est parce que le tsunami a épargné sa vie que nous avons décidé de l’appeler ainsi », a expliqué sa maman. Le pêcheur Stalin et sa femme Jesurani – comme beaucoup d’Indiens, ils n’utilisent qu’un seul nom – avaient perdu leur bébé alors qu’ils fuyaient les vagues qui ont dévasté leur hameau, dans la région de Colachel, dans l’État indien du Tamil Nadu (Sud-Est). « Nous étions découragés, nous pensions que Dieu ne voulait même pas nous laisser effectuer les rites funéraires pour notre fils quand quelqu’un nous a dit qu’il était à l’abri dans une église, en attendant d’être transféré dans un camp de réfugiés », a expliqué la maman. Il y a déjà un autre petit Tsunami en Inde, un petit prématuré qui a vu le jour à Port Blair, la capitale des îles Andaman et Nicobar, particulièrement touchées par le désastre. Sur une plage des Maldives, les opérations ralenties par une baleine échouée Une baleine bleue échouée sur une plage des Maldives compliquait les opérations de nettoyage sur cet archipel durement frappé par les raz-de-marée du lendemain de Noël, a constaté un journaliste de l’AFP. Les Services de la sécurité nationale (NSS) ont dépêché trente personnes afin d’enlever le cadavre de l’animal, long de plus de vingt mètres. « Nous essayons de faire venir un bateau-remorque afin de tirer la carcasse vers une autre île où nous pourrions l’enterrer », explique l’officier Abdul Ghanee, membre des services. La terre continue de « résonner comme une cloche », deux semaines après la catastrophe La terre continue de « résonner comme une cloche » deux semaines après les tsunamis, ont déclaré hier des scientifiques australiens. Ces phénomènes ont été enregistrés par des équipements de mesure très précis d’un observatoire de Canberra, a expliqué Herb McQueen, de l’Australian National University. « Cela correspond à un mouvement vertical d’un millimètre de la terre », a-t-il dit.
La visite de Kofi Annan au Sri Lanka s’est achevée hier sur une note très politique, le chef de l’Onu soulignant qu’il souhaitait revenir « dans toutes les régions » touchées par le terrible tsunami du 26 décembre. Le secrétaire général des Nations unies n’a en effet pas pu se rendre dans les zones tenues par les rebelles tamouls.
Alors que dans un premier temps les deux camps...