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« C’est le plus beau cadeau de Noël », s’exclame Garang, chef du SPLA Un accord de paix au Sud-Soudan met fin à 21 ans de guerre (photo)

Le pouvoir soudanais et la rébellion sudiste de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) ont signé dimanche à Nairobi un accord de paix final au Sud-Soudan mettant un terme à 21 ans de guerre, le plus long conflit en cours en Afrique. L’accord a été signé par le vice-président Ali Osman Taha et le chef de la rebellion, John Garang, lors d’une cérémonie officielle, devant une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement africains et de représentants de la communauté internationale, dont le secrétaire d’État américain, Colin Powell. MM. Taha et Garang avaient longuement négocié cet accord pendant des mois d’entretiens à Naivasha, près de Nairobi. La plupart des intervenants ont appelé les dirigeants soudanais à utiliser cet accord de paix comme point de départ pour une solution à la guerre qui ravage depuis février 2003 une autre région du Soudan, le Darfour (ouest), et a déjà fait plus de 70 000 morts et 1,6 million de déplacés. L’accord de paix sur le Sud-Soudan prévoit notamment le partage du pouvoir et des richesses, ainsi qu’une période de transition de six ans au cours de laquelle le sud du pays, riche en pétrole, bénéficiera d’un statut d’autonomie. Au terme de cette période, le sud doit s’exprimer par référendum sur l’unité ou l’indépendance. M. Garang a expliqué que la sécession s’effectuerait au cas où Khartoum ne débloquerait pas des fonds pour moderniser la région du sud. En tant que premier vice-président, M. Garang fera désormais partie du gouvernement central soudanais, tout en dirigeant l’Exécutif autonome du Sud. Il compte former d’ici à trois mois le gouvernement du Sud, après l’approbation d’une Constitution de transition. « C’est le meilleur cadeau de Noël et de Nouvel An pour le peuple soudanais, pour notre région et pour l’Afrique (...). Cet accord changera le Soudan pour toujours », a déclaré M. Garang. « L’accord que nous venons de signer n’est pas un simple accord, c’est un nouveau contrat pour tous les Soudanais », a déclaré le président soudanais, Omar el-Béchir. « C’est un accord global que nous devons utiliser (...) pour résoudre le conflit au Darfour. » M. Powell, qui a contresigné l’accord en qualité de « témoin », a appelé à des négociations immédiatement » pour qu’un processus de paix soit déclenché au Darfour. La guerre, qui a éclaté en 1983 quand la SPLA, issue du Sud à majorité chrétienne et animiste, s’est rebellée contre le Nord arabo-musulman, a fait au moins 1,5 million de morts et quatre millions de déplacés. La cérémonie avait rassemblé quelque 5 000 spectateurs, selon l’estimation de l’AFP, dans un des deux grands stades de Nairobi, le Nyayo Stadium, proche du centre-ville.
Le pouvoir soudanais et la rébellion sudiste de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) ont signé dimanche à Nairobi un accord de paix final au Sud-Soudan mettant un terme à 21 ans de guerre, le plus long conflit en cours en Afrique.
L’accord a été signé par le vice-président Ali Osman Taha et le chef de la rebellion, John Garang, lors d’une cérémonie officielle,...