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Actualités - CHRONOLOGIE

Institutions La course à la présidence de la Banque mondiale est lancée

La course aux candidats pour présider la Banque mondiale après le départ annoncé par l’actuel occupant, James Wolfensohn, a débuté cette semaine aux États-Unis par un premier coup de théâtre : le favori Robert Zoellick a été appelé par le président George W. Bush au poste de numéro deux du département d’État. Représentant américain pour le Commerce, Bob Zoellick, 51 ans, a été choisi pour seconder Condoleezza Rice à la tête de la diplomatie américaine, alors que son nom arrivait largement en tête des pronostics pour succéder à Wolfensohn. Le poste revenant traditionnellement à un Américain, le département du Trésor a brièvement indiqué qu’il avait déjà entamé les discussions avec les actionnaires de la Banque mondiale pour le choix du futur président. Sans donner de nom, un porte-parole du Trésor a juste précisé que Washington cherchait « le meilleur candidat pour le poste ». À 71 ans et après avoir dirigé l’institution pendant 10 ans, l’actuel président James Wolfensohn, dont les relations avec le gouvernement républicain de George W. Bush ont souvent été tendues, a finalement opté pour le départ en retraite. Au printemps 2004, lors du choix du nouveau directeur général de l’organisation jumelle, le Fonds monétaire international, certains pays émergents avaient voulu remettre en cause la répartition des postes de dirigeants des deux institutions entre Européens et Américains instaurée lors de leur création il y a un peu plus de 60 ans. Mais finalement l’Espagnol Rodrigo Rato l’avait emporté pour le FMI en bénéficiant du large soutien des pays latino-américains. « À partir du moment où on a maintenu la tradition au FMI et que les États-Unis ne l’ont pas contestée, on la maintiendra à nouveau cette fois-ci », a souligné un responsable de l’institution ayant requis l’anonymat. La liste des candidats américains potentiels évoqués est longue et inclut trois femmes : l’ancienne directrice de l’Agence américaine pour la protection de l’environnement (EPA), avec rang de ministre, Christine Todd Whitman (58 ans), l’ex-représentante pour le Commerce du gouvernement de George Bush père, Carla Hills (71 ans), et l’actuelle n° 2 du FMI, Anne Krueger (68 ans). Cette dernière connaît bien les rouages de la Banque mondiale pour en avoir été l’économiste en chef de 1982 à 1986. Cependant l’âge des deux dernières présidentiables risque fort de jouer contre elles pour un mandat de cinq ans. Mme Whitman, une républicaine modérée, avait quitté l’équipe de la Maison-Blanche en mai 2003 après avoir essuyé l’opposition farouche des écologistes en réaction au refus du président Bush de signer le protocole de Kyoto sur la lutte contre le changement climatique. Plusieurs autres noms circulent : le chef de la diplomatie démissionnaire Colin Powell (67 ans), encore qu’il ait nié être intéressé par le poste, le secrétaire adjoint au Trésor chargé des affaires internationales John Taylor (58 ans) ou le coordonnateur américain pour la lutte mondiale contre le sida, Randall Tobias (62 ans). Enfin, dans les milieux européens de Washington, on avertit qu’on n’hésitera pas à mettre un veto à un candidat américain inadapté, comme l’avaient fait les Américains en 2000 avec l’Allemand Caïo Koch-Weser pour le FMI... avant d’accepter un autre Allemand, Horst Koehler.
La course aux candidats pour présider la Banque mondiale après le départ annoncé par l’actuel occupant, James Wolfensohn, a débuté cette semaine aux États-Unis par un premier coup de théâtre : le favori Robert Zoellick a été appelé par le président George W. Bush au poste de numéro deux du département d’État.
Représentant américain pour le Commerce, Bob Zoellick, 51 ans, a...