Rechercher
Rechercher

Actualités

Le goût des autres Michel Eléftériadès en pleine phase tzigane (photo)

Michel Eléftériadès est en ce moment dans sa phase tzigane, et quand on lui demande quel est le dernier CD qu’il a acheté, il répond tout simplement qu’il ne trouve jamais ce qu’il cherche au Liban. «Même à Paris, je trouve rarement ce que j’aime. Ce n’est que dans des magasins spécialisés que je chine à la recherche des musiques tziganes que j’affectionne. J’aime aussi la musique kitsch des Balkans, ce qu’ils appellent chez eux le Turbofolk. C’est donc difficile, cela va sans dire, de trouver ce genre de CD n’importe où.» C’est donc à travers ses voyages fréquents en Roumanie, par exemple, que le musicien se procure sa musique. «Il y a aujourd’hui la World Music, pour les consommateurs occidentaux, et la véritable World Music, celle qui ne voyage jamais, celle que l’on ne trouve que dans le pays d’origine. C’est un peu comme pour le flamenco. La plupart du temps, ce qu’on écoute n’a rien à voir avec la production locale.» Flamenco et musique tzigane, c’est finalement ce que l’on retrouve fréquemment dans les productions de Michel Eléftériadès. D’ailleurs, ses deux prochaines parutions le reflètent bien. «Je me suis inspiré d’un morceau tzigane pour une chanson que l’on a faite avec Hanine, sur son dernier album, et je l’ai précisé sur le livret à l’intérieur. Généralement, je n’aime pas copier, juste m’inspirer de ce que j’écoute en permanence.» C’est en voiture et à la maison qu’Eléftériadès écoute ce qu’il aime. «Ce sont mes CD que je joue, les chansons et les morceaux que j’aime.» Parce qu’au travail, Michel Eléftériadès, c’est le studio. «J’écoute ce qui est en préparation, minutieusement, pour attraper toutes les erreurs. En boucle, sur diverses installations, des milliers de fois. C’est pourquoi lorsqu’un CD est terminé, je ne peux pas l’entendre… pas avant 6 mois au moins, je suis overdosé», avoue-t-il en riant. L’écrivain aime également les chansons à texte, Boris Vian, Bobby Lapointe, Serge Reggiani, «j’apprécie les chansons mélancoliques, celles qui sont imprégnées de spleen. Je recherche des chansons selon l’auteur, rarement pour l’interprète. Bernard Dimey par exemple, un auteur qui a vécu à la Butte Montmartre et qui a écrit, entre autres, Syracuse pour Henri Salvador, L’enfant maquillé pour Aznavour ou la sublime Regardez la gueule que j’ai à Reggiani». S’il aime la musique tzigane, Eléftériadès en aime également le cinéma. «J’aime beaucoup Kusturica, les films yougoslaves, la mouvance underground des Balkans, le cinéma russe, comme Tarkovski par exemple, mais aussi Caro et Jeunet, Bunuel, le cinéma italien, Pasolini, Visconti, Fellini… j’aime aller dans les salles de cinéma. Je n’ai vu que 2 DVD depuis l’invention du support. Lorsque je me rends à Paris, je vais dans les petites salles spécialisées, je préfère le cinéma d’auteur aux superproductions. Je suis plus Bollywood que Hollywood», nous confie-t-il amusé. Michel Eléftériadès est en perpétuelle quête d’une identité culturelle, c’est pour cela qu’il a ce qu’il appelle «ses périodes». «Ce fut Paris, puis Cuba, là c’est un peu le Brésil, mais ce n’est pas la porte à côté, et en ce moment je me trouve une âme slave. Je crois que c’est celle qui ne me quittera plus. Ma femme, Ludmilla, est russe. Elle a été championne olympique de gymnastique, on va souvent en Russie ensemble et on parle le russe avec nos enfants. J’ai depuis toujours été marqué par les Slaves et les Tziganes…» Slave peut-être… mais nous, on attend de voir vos Nuits libanaises à Baalbeck cet été… MÉDÉA AZOURI HABIB
Michel Eléftériadès est en ce moment dans sa phase tzigane, et quand on lui demande quel est le dernier CD qu’il a acheté, il répond tout simplement qu’il ne trouve jamais ce qu’il cherche au Liban. «Même à Paris, je trouve rarement ce que j’aime. Ce n’est que dans des magasins spécialisés que je chine à la recherche des musiques tziganes que j’affectionne. J’aime aussi...