Le député est sous surveillance dans l’unité des soins intensifs à l’AUH Marwan Hamadé opéré à la suite d’une hémorragie cérébrale

Le député du Chouf, Marwan Hamadé, a été admis d’urgence jeudi soir à l’Hôpital de l’Université américaine (AUH) de Beyrouth, pour être opéré à la suite d’une hémorragie cérébrale. Son état était stable hier en soirée, mais devra être attentivement surveillé dans les heures et les jours qui viennent. L’opération, très délicate, a été menée par un chirurgien libanais, assisté d’un collègue français. C’est la deuxième fois, depuis la tentative d’assassinat qui l’avait visé, début octobre, que M. Hamadé subit une intervention chirurgicale pour hémorragie, puisqu’il avait déjà été opéré pour la même raison en décembre. Interrogé par L’Orient-Le Jour, le député de Beyrouth, Ghattas Khoury, qui avait dirigé la toute première opération intervenue immédiatement après l’attentat, a indiqué que l’état médical de M. Hamadé est « très satisfaisant », précisant qu’il a repris conscience, mais qu’il devra rester dans les soins intensifs pour les prochaines 24 heures. « Vous savez très bien comment ces choses-là arrivent. On sent tout à coup un malaise, et il faut être opéré », a-t-il expliqué. Quant à d’éventuelles séquelles sur la santé de l’ancien ministre, M. Khoury s’est déclaré incapable de donner actuellement « une réponse scientifique ». « Son état doit être surveillé de près durant deux semaines environ. Ce n’est qu’à ce moment que l’on pourra voir si l’hémorragie aura un quelconque impact sur sa santé », a-t-il estimé. De son côté, le député Akram Chéhayeb, qui est membre avec M. Hamadé de la Rencontre démocratique, présidée par Walid Joumblatt, a indiqué à L’Orient-Le Jour que l’état de l’ancien ministre est « stable ». « On ne peut toujours pas le visiter, puisqu’il est assez fatigué apès une opération qui a duré plusieurs heures », a-t-il déclaré, précisant que M. Hamadé avait senti « une certaine douleur » avant d’être transféré à l’hôpital. « Les prochains jours seront déterminants », a-t-il conclu. Toutes ces complications médicales interviennent à la suite de l’attentat à la voiture piégée dont avait été victime M. Hamadé le 1er septembre de l’année dernière. Il avait alors échappé de justesse à la mort, alors que son garde du corps a perdu la vie. Mais il avait été durement atteint, notamment à la tête, et avait d’ailleurs passé plusieurs semaines à l’hôpital. Les auteurs de l’attentat n’ont toujours pas été arrêtés.