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Actualités - CHRONOLOGIE

Aoun : « Je suis avec l’opposition mais pas pour un retour en arrière »

L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a affirmé qu’il rentrera au Liban en 2005, adressant une série de questions à l’opposition plurielle nationale, notamment concernant sa position sur le retrait militaire syrien et le déploiement de l’armée au Sud. Le général Aoun, qui s’exprimait par téléphone dans le cadre de l’inauguration de la permanence du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) à Zghorta, a d’abord réaffirmé ses positions de principe : « Taëf est un accord mort-né » qui a été, « dès sa naissance, instrumentalisé et remplacé par le testament de Rabin, lequel a permis à Israël et la Syrie de se partager le Liban. » Mais l’équation a été inversée récemment avec le revirement de la politique US et la 1559, « une résolution qui n’est pas dirigée contre la Syrie ». Michel Aoun a ensuite exprimé des craintes concernant les meetings politiques au Liban, qui pourraient être « circonstanciels » dans la mesure où ils interviennent dans le cadre d’un climat préélectoral et « où ils ne traitent pas le fond du problème ». « Il faut que l’on s’entende et qu’il y ait une seule opposition indivisible. Ils étaient tous dans le cadre de Taëf, aucun n’a pu l’appliquer. Le pourront-ils maintenant ? » s’est-il demandé. « S’ils arrivent à se mouvoir maintenant, c’est grâce à la 1559, dont ils profitent tout en la reniant », a-t-il noté. « Or nous ne pouvons, en tant que Libanais, adopter un discours inférieur à ceux qui soutiennent notre droit à la souveraineté. Il est honteux que la communauté internationale revendique nos droits plus que nous », a-t-il souligné. « Nous sommes prêts à nous entendre avec tout le monde, et c’est pourquoi nous avons lancé l’initiative de dialogue. Nous voulons que l’unité nationale soit consolidée, et à travers elle les constantes libanaises. (...) Nous ne pouvons être pour la Syrie ou la cause palestinienne plus que nous ne sommes pour le Liban (...) », a-t-il dit. « Cette initiative de dialogue est nécessaire pour que les Libanais, toutes tendances confondues, se retrouvent sur des constantes qui viseront à reformuler le pacte national. Tous ceux qui refusent cette rencontre assumeront la responsabilité des répercussions négatives régionales si elles touchent le Liban. Cette initiative est plus importante qu’une affaire électorale », a poursuivi Michel Aoun, estimant qu’une rencontre interlibanaise est vitale à l’heure actuelle, et que l’initiative aouniste n’est pas « une campagne de publicité pour le CPL ». « S’ils veulent s’entendre, les Libanais doivent se réunir hors du pays, loin des pressions », a-t-il indiqué. Concernant ses rapports avec le pouvoir et l’opposition, l’ancien chef de gouvernement a indiqué que toute relation avec lui doit être fondée sur le rétablissement de la souveraineté libanaise. « Si l’initiative vient du pouvoir, tel doit être son objectif. Si elle vient de l’opposition, elle est pour l’instant insuffisante. Même si nous sommes aux côtés de l’opposition, je n’ai pas lutté durant quinze ans pour faire un retour en arrière : certains députés affirment que la 1559 correspond à une internationalisation de Taëf. Taëf n’a rien à voir avec l’Onu, il s’agit d’un accord clanique interlibanais et sans mécanisme d’application. Le retrait syrien doit-il se limiter à la Békaa ? Quel sera le sort de la Békaa ? Et celui du Nord et du Sud ? » a-t-il demandé, évoquant également la question de la démilitarisation du Hezbollah. « Tous ces points, chez certains opposants ou la majorité des nouveaux opposants, font que nous émettons des réserves sur les idées qu’ils proposent pour attirer le peuple. Ils n’arriveront qu’à l’impasse. Qu’en est-il après la Békaa ? Comment faire après la Békaa pour que les Syriens se retirent ? Comment feront-ils avec le Hezbollah ? Quand l’État redeviendra-t-il responsable de la sécurité ? Il faut répondre à ces questions », a-t-il conclu.

L’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a affirmé qu’il rentrera au Liban en 2005, adressant une série de questions à l’opposition plurielle nationale, notamment concernant sa position sur le retrait militaire syrien et le déploiement de l’armée au Sud.
Le général Aoun, qui s’exprimait par téléphone dans le cadre de l’inauguration de la permanence du Courant...