Diplomatie - Le Liban au centre des discussions du secrétaire d’État adjoint à Damas Armitage demande à Assad une « application complète » de la résolution 1559 (photos)

Les États-Unis semblent toujours déterminés à faire appliquer la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu et affichent de plus un intérêt évident pour les prochaines élections législatives au Liban. En tournée dans la région, le secrétaire d’État adjoint américain, Richard Armitage, a effectué hier une visite en Syrie où il s’est entretenu avec le président syrien Bachar el-Assad et son ministre des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh. Le numéro deux du département d’État a indiqué avoir évoqué avec M. Assad la nécessité d’appliquer de façon intégrale la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu, appelant au retrait des troupes étrangères du Liban, au désarmement des milices libanaises et non libanaises présentes sur le territoire libanais et au respect des règles constitutionnelles du Liban. « Nous avons parlé de la nécessité d’une application complète de la résolution 1559 et de la non-ingérence dans les élections législatives libanaises qui doivent avoir lieu au printemps » prochain, a déclaré M. Armitage à la presse après ses entretiens avec le président Assad et M. Chareh. Interrogé par Télé-Liban, le ministre syrien de l’Information, Mehdi Dakhlallah, a indiqué pour sa part que les dirigeants syriens ont transmis à M. Armitage « une position syrienne connue », à savoir que « les relations entre la Syrie et le Liban sont du ressort des deux pays indépendants que sont la Syrie et le Liban ». « Cela est d’ailleurs un principe du droit international », a ajouté M. Dakhlallah. Le ministre syrien s’est toutefois efforcé de minimiser la place qu’a occupée la résolution 1559 dans les entretiens syro-américains, comme le font généralement tous les dirigeants syriens depuis l’adoption de cette résolution, dans une tentative visant à suggérer que Washington n’accorde pas une grande importance au sort du Liban. « Cette question n’a naturellement pas fait l’objet de beaucoup de discussions. Le souci majeur des Américains est l’Irak et celui des Syriens est la paix globale » au Proche-Orient. Concernant le processus de paix israélo-arabe, M. Armitage a souligné que son pays « demeurait engagé dans (l’instauration) d’une paix globale ». Après l’élection du 9 janvier d’un nouveau président de l’Autorité palestinienne, « nous aurons une nouvelle direction palestinienne que nous devrons tous soutenir », a-t-il dit. M. Armitage avait effectué vendredi et samedi une visite en Irak. Il devait se rendre hier soir en Turquie où il doit rencontrer le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Sa tournée régionale n’englobe pas le Liban.