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Italie - Le parquet a requis huit ans de prison Corruption de magistrats : les avocats du Premier ministre plaident pour son acquittement

Les avocats de Silvio Berlusconi ont demandé hier l’acquittement du chef du gouvernement italien, accusé de corruption de magistrats dans un procès-fleuve à Milan où le parquet a requis huit ans de prison à son encontre. «Nous sommes ici pour démontrer qu’il ne peut y avoir qu’une conclusion à ce procès : l’acquittement de Silvio Berlusconi car les faits n’existent pas », a déclaré l’avocat Niccolo Ghedini dès le début de sa plaidoirie. M. Berlusconi, resté à Rome pour présider le Conseil des ministres, n’assistait pas à l’audience. « Le parquet de Milan aime tellement Silvio Berlusconi qu’il ne peut s’en passer », a ironisé Me Ghedini, en faisant allusion aux nombreuses enquêtes ouvertes par ce parquet contre l’homme d’affaires. Le procureur Ilda Boccassini avait requis, au début novembre, huit ans de prison et l’interdiction à vie d’exercer une charge publique contre « l’homme d’affaires » Berlusconi, accusé de corruption de magistrats, à une époque où il n’était pas encore entré en politique. Ouvert en mars 2000, ce procès fait suite à une affaire remontant aux années 80. Me Ghedini a déploré que le parquet ait requis huit ans en se basant seulement « sur la logique de la suspicion ». Le deuxième avocat de Silvio Berlusconi, Me Gaetano Pecorella, a demandé au tribunal de Milan d’acquitter le chef du gouvernement italien, affirmant que son verdict « peut changer l’histoire du pays ». Le tribunal a fixé au jeudi 9 décembre la prochaine audience, au cours de laquelle le verdict doit être prononcé. La majorité parlementaire de M. Berlusconi avait essayé de lui éviter ce procès en votant en juin 2003 une loi d’immunité temporaire pour les cinq plus hautes charges de l’État pendant la durée de leur mandat. Mais la Cour constitutionnelle a invalidé cette loi en janvier 2004 et le procès avait repris. M. Berlusconi, qui a toujours accusé certains magistrats de s’acharner contre lui, a affirmé que ce réquisitoire était « une provocation politique ». Il a déclaré qu’il ne démissionnerait pas en cas de condamnation, qu’il épuiserait tous les recours, espérant un verdict qui remettrait les choses à leur place avant Noël.
Les avocats de Silvio Berlusconi ont demandé hier l’acquittement du chef du gouvernement italien, accusé de corruption de magistrats dans un procès-fleuve à Milan où le parquet a requis huit ans de prison à son encontre.
«Nous sommes ici pour démontrer qu’il ne peut y avoir qu’une conclusion à ce procès : l’acquittement de Silvio Berlusconi car les faits n’existent pas », a...