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Actualités - CHRONOLOGIE

TÉLÉPHONIE MOBILE - Les organisateurs promettent de remédier aux failles du 16 août Appel à une troisième journée de boycott du cellulaire

Les associations qui ont lancé la campagne de boycott du téléphone portable ont appelé hier à une troisième journée de contestation, prévue pour le mercredi 15 septembre. La campagne qui vise à protester contre les tarifs onéreux pratiqués par les sociétés de téléphonie mobile se prolongera tant que le Conseil des ministres n’aura pas examiné la réduction réclamée, ont affirmé les protestataires. Rassemblés au siège de l’Ordre des médecins, les représentants de 22 associations parrainant la campagne ont décidé de bouder désormais les communications les 15 de chaque mois, jusqu’à obtenir gain de cause. «La question de la baisse des tarifs que nous revendiquons depuis plus d’un mois ne figurait pas à l’ordre du jour du Conseil des ministres qui s’est réuni aujourd’hui ( hier) », a déclaré M. Ghassan Ghosn, président de la Confédération des travailleurs au Liban (CGTL). Lors d’une conférence de presse, M. Ghosn a affirmé que le collectif « prévoit par conséquent une troisième journée de boycott à la mi-septembre pour augmenter la pression sur le gouvernement ». Estimant que le projet proposé par le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, « n’est pas satisfaisant puisqu’il ne prévoit même pas le minimum requis », les organisateurs ont décidé de recourir à une escalade en systématisant le mouvement. M. Cardahi avait soumis au Conseil des ministres une proposition prévoyant une réduction de près de 23 % des tarifs, selon les calculs effectués par les organisateurs, alors que ces derniers réclamaient une baisse de 60 %. Les associations professionnelles et syndicats libanais avaient participé le 16 août dernier à une nouvelle journée de « portable silencieux » pour protester contre la cherté des tarifs, une campagne qui a été moins suivie que la première, organisée le 15 juillet. Celle-ci avait enregistré un taux de boycott relativement élevé, estimé à près de 50 % des utilisateurs, selon les protestataires. Forts de ce premier succès, ces derniers ont observé une deuxième journée de boycottage le 16 août, mais n’ont pas rendu publics les résultats de leur mouvement. Seul l’Ordre des médecins a pu effectuer un sondage auprès des gens du métier qui, dans l’ensemble, ont relativement bien suivi le mot d’ordre avec 54 % de protestataires. Un chiffre qui n’étonne pas le président de l’Ordre, Mario Aoun, qui affirme que les médecins ne peuvent plus être considérés comme une catégorie sociale aisée. Par conséquent, dit-il, « ils pâtissent autant que les autres des répercussions des tarifs pratiqués », d’où leur intérêt à respecter le mouvement de protestation. Mario Aoun s’attend d’ailleurs à une plus forte participation le 15 septembre prochain qui, promettent les organisateurs, sera « mieux organisée ». À la question de savoir pourquoi ils n’ont pas procédé, cette fois-ci, à l’étude du taux de participation, comme ils l’avaient fait la première fois, les responsables de l’association de défense du consommateur affirment qu’ils « n’en avaient pas les moyens ». Les protestataires s’étonnent toutefois du geste du ministre Cardahi qui a fini par accepter de mettre les compteurs à leur disposition, chose qu’il avait refusé de faire la première fois. « Dès 11 heures, et voyant que le boycott n’a pas été bien suivi, le ministre n’a pas trouvé mieux que de tendre la main aux contestataires, en leur offrant la possibilité de vérifier “l’insuccès” de leur opération », commente un des responsables sans cacher son amertune. Certes, l’absence de chiffres pour évaluer la dernier boycott constitue une faille majeure, reconnaissent les organisateurs qui s’engagent toutefois à remédier à ce problème au prochain rendez-vous. Je.J.
Les associations qui ont lancé la campagne de boycott du téléphone portable ont appelé hier à une troisième journée de contestation, prévue pour le mercredi 15 septembre. La campagne qui vise à protester contre les tarifs onéreux pratiqués par les sociétés de téléphonie mobile se prolongera tant que le Conseil des ministres n’aura pas examiné la réduction réclamée, ont...