CORRESPONDANCE - Quatrième épouse de Salman Rushdie Padma Lakshmi, top model et cordon bleu (photo)

WASHINGTON – Irène MOSALLI Ragoût provençal de pommes de terre et de tomates, espadon grillé aux tomates et au basilic, riz pilaf Rani, poulet à la noix de coco, penne arabiata… C’est ce que va probablement déguster Salman Rushdie (53 ans), qui vient d’épouser l’auteur de ces recettes, un top model nommé Padma Lakshmi (34 ans) et qui, de plus, a publié un livre de cuisine intitulé Easy Cooking : «A Model’s Low Fat Recipes from Around the World». Le mariage s’est déroulé il y a une dizaine de jours dans une atmosphère très indienne (les époux sont de cette nationalité), sous une pluie de pétales de rose et au son d’un orchestre indien, avec cithare, tabla et tambour. Somptueux buffet du même cru, notamment un curry aux fruits de mer, selon une recette concoctée par la mariée. Parmi les 250 invités triés sur le volet, le tandem Ismaïl Merchant (producteur) et James Ivory (metteur en scène), à qui l’on doit une série de très beaux films, dont Room with a View. Salman Rushdie avait rencontré la jeune femme en 1999, lors d’un lancement à Libertin Island du magazine Tak auquel assistait le tout-New York. Padma Lakshmi est la quatrième épouse de l’auteur des Versets sataniques. Née à New Delhi, elle a passé la plus grande partie de sa jeunesse à New York. Elle est diplômée de l’Université de Clark (Massachusetts) où elle a fait des études d’art dramatique. Elle s’est par la suite lancée dans des voies différentes. Elle a d’abord fait une carrière de mannequin puis elle a collaboré à un show culinaire télévisé. Ce qui lui a donné l’idée de publier un livre de cuisine qui est une réminiscence de son propre goût et des pays ou des continents où elle a eu l’occasion de travailler: la France, l’Espagne, l’Italie, l’Inde, l’Asie et le Maroc. Elle a allié les saveurs de ces différents coins du monde au concept de repas légers qui peuvent se préparer rapidement, en moins de trente minutes. Des plats à la fois simples et raffinés. Son livre n’est pas un livre de régime, mais il propose une manière saine de s’alimenter. Plaisir du palais dans un monde d’anorexiques Bien que vivant dans un monde à dominante anorexique, le top model cultive les plaisirs du palais. Elle mettait à profit ses temps libres lors de ses voyages, au cours desquels elle posait pour des photos de mode, pour découvrir la cuisine du pays où elle se trouvait. D’Espagne, elle a ramené les poivrons farcis; de France, le steak au vin rouge et à l’échalote; d’Italie, les pâtes pimentées; de l’Inde, la salade de poulet tandoori et le chili végétarien; d’Asie, le poisson au four à la mode de Bali; du Maroc, le couscous aux champignons sauvages. Elle se dit pas très forte côté dessert, offrant quand même des poires pochées à la sauce de framboise, un pudding de riz indien et des galettes de pommes. Chacune de ses spécialités est accompagnée d’impressions sur le pays de provenance. Elle décrit ainsi sa première année de mannequin en France: «Toutes les semaines, je faisais de grandes et de petites découvertes. Rapidement, je me retrouvais dans Paris et dans le métier de la mode. Et je pouvais entendre le bruit que faisait un ami en hachant les oignons, pendant que je refermais la porte d’une journée de photographie.» L’art d’être cordon bleu et d’apprécier la bonne chère sans mettre un gramme autour de la taille.