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Actualités - CHRONOLOGIE

Le goût des autres Rabih Keyrouz : image et esthétisme avant toute chose (photo)

Ce sont surtout les images qui sont importantes pour Rabih Keyrouz, l’un de nos meilleurs créateurs. Mais la musique aussi l’emporte et le fait rêver. « J’étais en voiture, je suis tombé sur une chanson de Brel par hasard, et soudain, j’ai eu envie de me procurer un de ses best of. Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais envie de poésie française, de romantisme triste», nous confie le créateur en riant. « En fait, je ne suis pas très musique, je n’écoute rien en particulier, mais ce que j’aime le plus, c’est surtout les belles paroles que ce soit en français, en anglais ou en arabe. Je peux écouter Nina Simone, Frank Sinatra ou du jazz pendant toute une journée, puis passer à Piaf ou Oum Koulsoum. J’aime la musique répétitive, enivrante. La nouvelle musique arabe ne me plaît pas du tout, je trouve qu’il y a trop de rythmes… Je suis très classique en fait » avoue-t-il amusé par ses propres propos. De la musique en travaillant, en créant ? « Pas vraiment. J’ai besoin d’être seul pour écouter de la musique, en voiture ou avant de dormir. Quand je travaille, je bouge d’une salle à une autre dans mon atelier, je serai obligé de mettre le volume à fond et je n’aime pas ça, la musique ne doit pas devenir un bruit. Par exemple, je n’aime pas manger non plus en musique. Les restos qui accompagnent votre repas avec de la musique Chill Out ne me conviennent pas du tout », lâche Rabih Keyrouz en souriant. «Dans la pop, j’adore Madonna par exemple. À chaque fois, il y a un truc génial chez elle, elle travaille vraiment son image et à chacune de ses transformations, ou la reconnaît quand même.» Vous êtes donc plutôt cinéma que musique? «Cela fait une éternité que je n’ai pas été au cinéma, je suis plus DVD. J’aime après une longue journée me poser sur mon canapé et voir un film que j’ai choisi. Le cinéma doit me faire rêver, c’est pourquoi je n’affectionne pas vraiment les drames sociaux quitte à être cliché ou kitch ! » confesse-t-il. Alors c’est quoi vos genres de films ? « J’ai adoré The hours, et c’est la première fois qu’après avoir lu un livre, je ne suis pas déçu par son adaptation cinématographique. J’ai beaucoup aimé Amélie Poulain, qui est ludique et frais. En ce moment, je suis assez occupé, je n’ai pas trop le temps de voir des films, mais j’essaye quand même de me trouver une niche dans mon emploi du temps. Je viens de revoir Le festin de Babette, je m’en suis délecté… J’apprécie également l’esthétisme dans les films, ce qui doit être normal.» L’image donc et l’esthétisme. Rabih Keyrouz, quand il a du temps à tuer dans un aéroport par exemple, ouvre son ordinateur portable et visionne un DVD… toujours l’image, qui prend chez lui une tout autre dimension. La vie faisant bien les choses, il vient de terminer sa première expérience dans le domaine, puisqu’il a créé les costumes du nouveau film de Jocelyne Saab mais également ceux de la pièce qui s’est jouée à Baalbeck il y a quelque temps, L’émigré de Brisbane. C’est ce qu’on appelle le talent! MÉDÉA AZOURI HABIB
Ce sont surtout les images qui sont importantes pour Rabih Keyrouz, l’un de nos meilleurs créateurs. Mais la musique aussi l’emporte et le fait rêver. « J’étais en voiture, je suis tombé sur une chanson de Brel par hasard, et soudain, j’ai eu envie de me procurer un de ses best of. Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais envie de poésie française, de romantisme triste», nous...