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Actualités - CHRONOLOGIE

Événement - Plus de 20 000 personnes ont fait la fête jusqu’aux petites lueurs de l’aube Une foule en transe pour célébrer la septième édition du Bacardi Festival à Beyrouth (photo)

« Are you ready Beirut ? » La phrase a été répétée des dizaines de fois, samedi soir au Biel, par des artistes venus du Liban et d’ailleurs. La foule était en transe, et Beyrouth était bel et bien prête pour danser, chanter et s’amuser. De 20h30 à 4 heures du matin, plus de 20 000 personnes ont pris part à la septième édition du Bacardi Festival, l’événement qui marque désormais le début de l’été libanais. Au rendez-vous : de la musique, de la danse, des lumières laser, des feux d’artifice et bien sûr... l’esprit de bien-être très particulier à Bacardi, le rhum le mieux vendu au monde. Rien n’a été laissé au hasard pour la réussite de ce septième Bacardi Festival qui formait cette année le plus grand événement du Moyen-Orient, en termes d’artistes qui se sont produits sur scène, l’espace d’une seule soirée. Ils étaient treize groupes, libanais et étrangers, à participer au spectacle : Liberty X, Lumidee, Room 5, The Biz, Kate Ryan, Motorcycle, Milk & Sugar, The Royal Gigolos, Jose Padilla, Lee Cabrera, Miriam Fares, Jad Choueiri et Bruno. Quatre cents personnes ont été mobilisées pour organiser l’événement, devenu le rendez-vous incontournable des jeunes et des noctambules libanais : des hôtesses Bacardi qui ont accueilli les spectateurs dès leur arrivée au centre-ville, leur indiquant les parkings disponibles ; le VJ (Visual Jockey, ou graphic designer qui communique directement avec la foule en lui envoyant des messages sur écran géant) ; les secouristes de la Croix-rouge (qui étaient au nombre de cinquante et qui avaient dressé trois tentes capables de parer aux urgences). Sans compter beaucoup d’autres spécialistes qui se sont mobilisés pour l’événement organisé en bord de mer. Ce festival en est ainsi à sa septième édition et Bacardi n’a pas encore fini de nous surprendre... Dès l’arrivée au Biel, les piétons qui avaient garé leurs voitures dans divers parkings du centre-ville étaient transportés jusqu’au lieu du spectacle – un espace de 10 000 mètres carrés – par des voitures de golf lumineuses. Des mini-autos, toutes blanches, affichaient le programme de la soirée et une phrase qui donnait le ton « Expect the Unexpected » (attendez l’inattendu). L’immense parking du Biel était méconnaissable. Des ballons multicolores, dont certains avaient pris la forme de palmiers, délimitaient l’endroit. Des piscines pneumatiques où flottaient des bouteilles géantes de rhum blanc Bacardi étaient placées à l’ombre de mini-palmiers. Une scène immense fusillée de lumières La scène était immense : 250 mètres carrés de superficie et une structure métallique ronde, haute comme cinq étages. Elle était balayée en permanence de lumières laser de toutes les couleurs. Dans ce cadre, trois machines laser ont été importées de Grande-Bretagne pour l’occasion. Deux catamarans, ayant des mâts de neuf mètres de hauteur, ont été placés des deux côtés de la scène. Au sein du public, alors que les artistes se produisaient sur scène, des lanceurs de feu secondés par des « papillons rouges » donnaient un spectacle. Pour beaucoup de Libanais, le Bacardi Festival est devenu le rendez-vous incontournable de l’été. Il rassemble des habitués des nuits beyrouthines, mais aussi des étrangers et des jeunes. Cette année, plusieurs personnes passant leurs vacances à Beyrouth ont réservé leurs billets via Internet avant d’arriver au Liban. Ahmed, 20 ans, et Seifeddine, 26 ans, sont koweïtiens. Ali, 19 ans, est iranien. Les trois jeunes hommes n’assistent pas à leur premier Bacardi Festival. Habitués à passer leurs vacances au Liban, ils viennent chaque année avec leurs amis libanais « pour la musique et l’ambiance ». Sahar est saoudienne. Elle a dix-huit ans et vit au États-Unis. Elle parle à peine arabe : « Ce sont mes amis libanais qui ont acheté les billets, me disant que mes vacances d’été au Liban ne seraient pas pleinement réussies sans le Bacardi Festival », raconte-t-elle en anglais. La plupart du public était certes libanais. Certains jeunes assistaient pour la première fois au festival. Pour eux, la soirée marquait, en quelque sorte, leur passage « à l’âge adulte ». Il y avait aussi des habitués, ceux qui se rendent à la soirée depuis plusieurs années. Dany est venu de Jounieh avec ses copains. C’est son septième Bacardi Festival. Depuis le lancement de l’événement en 1998, il n’a raté aucun rendez-vous. « Je viens pour la bonne musique et l’ambiance. » « Ici, tout le monde est sympa, chacun vient pour s’amuser véritablement sans show-off, on participe au Bacardi Festival pour être heureux et passer une bonne et agréable soirée », dit-il. Et d’enchaîner : « Au Bacardi Festival, je croise des connaissances et des amis que je n’ai pas vus depuis des lustres. Eux aussi sont fidèles au rendez-vous de l’été. » Les parents de Johnny, Nathalie, Lara et Samy ont affrété un bus pour le transport. Ces jeunes habitent Naccache, Baabdate, Achrafieh et Jounieh. « Nous sommes un groupe de 25, il était plus pratique, donc, qu’on vienne en bus », explique Samy qui n’assiste pas à son premier Bacardi Festival. « Nous sommes en tout 200 copains à nous retrouver ici pour faire la fête, profiter de l’ambiance et de la bonne musique, et voir les artistes les plus à la mode se produire sur scène. » Le Bacardi Festival n’a pas failli à ses traditions. À minuit, le feu d’artifice traditionnel était au rendez-vous. Il a été annoncé par un gigantesque lancer de ballons et de confettis de toutes les couleurs. L’espace de seize minutes, des cascades de feu multicolores ont illuminé la nuit. Comme dans un rêve, des étoiles éblouissantes et des lustres géants se sont étirés dans le ciel de la capitale. Et l’espace d’une nuit, face aux activités de l’élégante et légère chauve-souris noire – emblème de Bacardi –, la lune orangée qui éclairait Beyrouth, samedi soir, est parue un peu pâle... Patricia KHODER
« Are you ready Beirut ? » La phrase a été répétée des dizaines de fois, samedi soir au Biel, par des artistes venus du Liban et d’ailleurs. La foule était en transe, et Beyrouth était bel et bien prête pour danser, chanter et s’amuser. De 20h30 à 4 heures du matin, plus de 20 000 personnes ont pris part à la septième édition du Bacardi Festival, l’événement qui marque...