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Liban-France - Après Beyrouth, des centaines d’étudiantes voilées défilent à Tripoli et Saïda Nouvelles manifestations au Liban contre la décision de Chirac sur le foulard

Les critiques contre la prise de position du président français Jacques Chirac, qui s’est prononcé le 17 décembre en faveur d’une loi interdisant les signes religieux « ostensibles » dans les écoles publiques, se sont poursuivies hier au Liban pour le quatrième jour consécutif.
Des centaines d’écolières ont ainsi manifesté dans les rues de Tripoli contre la décision de M. Chirac. Les jeunes filles, rassemblées devant les bureaux du ministère de l’Éducation à l’appel de l’Amicale des étudiants musulmans, et en coopération avec diverses institutions islamiques, scandaient : « Notre voile est notre liberté ! »
« Laïcité = Terrorisme », « À bas le terrorisme de la laïcité », pouvait-on lire sur une banderole portée par des étudiantes masquées. S’adressant à la foule, cheikh Ammar Chaabane, un responsable du Mouvement d’unification islamique (MUI, fondamentaliste sunnite), s’est déclaré « très étonné de la position du président Chirac, surtout que nous considérons que les positions de la France sont en faveur de notre nation, notamment en Palestine, et du fait de son hostilité à la guerre en Irak ».
Parallèlement, une voiture stationnée devant le Centre culturel français de Tripoli diffusait à l’aide d’un porte-voix des chants religieux musulmans et des discours hostiles à l’interdiction du port du voile islamique.
À Saïda, plusieurs dizaines d’étudiantes se sont regroupées devant le siège du Rassemblement des ulémas de Jabal Amel (chiite), également pour protester contre la décision de M. Chirac. « Interdire le voile est un complot contre l’islam et les musulmans », pouvait-on lire sur une pancarte portée par l’une d’elles, vêtue d’un tchador. « La liberté est bafouée dans le pays de la démocratie », était-il écrit sur une autre pancarte.
Une femme prénommée Fatima défilait, la tête voilée avec un drapeau français. « Je le fais pour dire aux Français que les musulmanes de France acceptent la société française et n’ont pas l’intention d’outrepassser les lois ni l’esprit de la Révolution française, elles revendiquent uniquement leur droit à la liberté de pensée », a-t-elle affirmé.
Samedi dernier, des dizaines d’étudiantes musulmanes avaient manifesté à Beyrouth, devant le siège de l’ambassade de France, pour protester contre la décision de Jacques Chirac.
Les critiques contre la prise de position du président français Jacques Chirac, qui s’est prononcé le 17 décembre en faveur d’une loi interdisant les signes religieux « ostensibles » dans les écoles publiques, se sont poursuivies hier au Liban pour le quatrième jour consécutif.Des centaines d’écolières ont ainsi manifesté dans les rues de Tripoli contre la décision...