Ainsi, cheikh Mohammed Rachid Kabbani s’est déclaré « désolé » par la décision du président français, « en contradiction avec le droit de la femme musulmane de s’habiller comme elle l’entend, surtout que le vêtement ou l’accessoire en question ne provoque en rien les personnes non musulmanes, sauf celles qui portent en elles une haine de l’islam », a dit le mufti de la République. « Cette interdiction est un épisode de l’agression contre l’islam, qui se développe dans certaines parties du monde, et nous souhaitons que la France prenne conscience du grand choc qu’ont ressenti les musulmans et les musulmanes aux quatre coins de la planète. Un choc accompagné d’un sentiment de colère et de souffrance, alors que les musulmans sont en totale harmonie avec l’Europe en général et la France en particulier pour tout ce qui touche au conflit qui secoue aujourd’hui le monde arabe », a ajouté cheikh Kabbani. Pour qui la laïcité ne doit pas être incompatible avec « la liberté d’autrui ».
Quant au vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, il a regretté la décision prise par le président français, parce que le port du voile est « un devoir légitime et une tradition de l’islam, que les musulmanes sont censées respecter ». Les musulmans, a-t-il souligné, sont en droit de demander le respect des obligations de leur religion, « en tête desquelles arrive le port du voile pour les femmes ». Cheikh Kabalan a invité les communautés mahométanes en France à mettre sur pied des établissements scolaires qui accepteraient les filles voilées et qui leur garantiraient leurs libertés d’opinion et de foi.
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