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œNOLOGIE Initiation à la dégustation du vin à l’Usek

Fruité, limpide, aromatique, bouqueté, subtil, fin, étoffé, soyeux, velouté... même les amateurs de bons vins ne sauraient donner un qualificatif à un cru sans avoir été initié à la dégustation. Pourquoi aime-t-on tel vin et pas tel autre ? Il est bon d’acquérir des éléments objectifs de jugement et de comparaison. C’est dans cet objectif que la faculté d’agronomie de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (Usek) a organisé une session d’œnologie qui a duré deux jours, donnée par Frédéric Cacchia, œnologue et professeur à l’Usek.
L’initiation à la dégustation a eu lieu dans une atmosphère bon enfant et décontractée, animée par autant de zèle que d’humour. Et gare à celui qui oublie de cracher son vin ! Chaque jour, six vins libanais ou étrangers étaient soumis au jugement des débutants qui s’efforçaient d’en reconnaître la saveur, d’en décrire le bouquet, d’en déceler les tanins, d’en qualifier la couleur... pour, finalement, juger de la qualité du vin, de son équilibre et du plaisir qu’il procure au palais.
M. Cacchia a commencé par rappeler l’histoire du vin qui remonte à non moins de 6 000 ans. Il a initié les participants au « nez du vin », soit 54 échantillons d’arômes que l’on retrouve le plus fréquemment dans cette boisson. Il a précisé que la base de la dégustation reposait sur la vue (notamment la couleur), l’odorat et le goût. Il s’agit de décrire sa perception du vin et le comparer avec des arômes connus.
Les indicateurs de qualité sur lesquels on peut se baser sont la limpidité, l’odeur et le goût. Pour ce qui est de l’odorat, la perception se fait en trois étapes : sentir une première fois, faire tourner le vin dans le verre (de préférence en forme de tulipe) une fois et humer de nouveau, faire tourner le vin plusieurs fois avant de le sentir une dernière fois. Mieux vaut déguster le vin dans une température ambiante, en évitant, si possible, de porter un parfum ou de se trouver dans une atmosphère trop enfumée. Les spécialistes dégustent le vin pratiquement à jeun.
L’industrie du vin est très importante dans le monde. Quelque 10 millions d’hectares de cépages sont plantés, dont la plus grande partie en Amérique, suivie de près par l’Europe. La consommation mondiale est de 32 millions de litres par an. C’est l’Italie qui détient la palme avec 92 litres par habitant par an, talonnée par la France avec 85 litres par habitant par an.
Interrogé sur cette initiative de l’Usek, le père Joseph Wakim, doyen de la faculté d’agronomie, a déclaré que « l’université a décidé d’organiser des sessions de formation continue dans des disciplines de culture générale souvent peu reconnues par les établissements, mais ayant un rapport solide avec la vie quotidienne ». La session d’œnologie était destinée à un public très limité, afin d’assurer une bonne participation de tout un chacun. Elle sera suivie d’une session sur le miel et les abeilles.
À la question de savoir ce que la participation à une telle session lui a apporté, le père Wakim raconte avoir toujours aimé le vin, mais n’avoir pas eu le bagage nécessaire pour évaluer les différents crus. « Cette session a comblé ces lacunes et m’a fourni un enrichissement personnel », a-t-il estimé.
À signaler que la faculté d’agronomie poursuit des recherches sur l’amélioration de la culture des fleurs et organise des conférences hebdomadaires sur les problèmes agricoles.
Fruité, limpide, aromatique, bouqueté, subtil, fin, étoffé, soyeux, velouté... même les amateurs de bons vins ne sauraient donner un qualificatif à un cru sans avoir été initié à la dégustation. Pourquoi aime-t-on tel vin et pas tel autre ? Il est bon d’acquérir des éléments objectifs de jugement et de comparaison. C’est dans cet objectif que la faculté...