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Téléphonie mobile - Test barométrique décisif lundi pour le pouvoir Risque minime d’orage cellulaire dans un ciel bleu de fêtes

La trêve des confiseurs, avec quelques jours bienvenus d’avance. La baguette magique de la fée tutélaire, Damas, étend ses effets à l’ensemble du camp loyaliste. À l’image de la querelle interprésidentielle, les innombrables conflits entre pôles d’influence s’apaisent. Et, du moment qu’on n’en a plus besoin, les bonnes volontés médiatrices fleurissent à foison. Tout le monde ou presque joue les mouches du coche. En multipliant ostensiblement les visites, les démarches destinées à resserrer les liens rétablis, à conforter le climat d’apaisement. Certains vont même jusqu’à prétendre que les décideurs n’auraient pas si bien réussi sans leur propre précieux concours.
Pour sa part, Nabih Berry, en vieux routier de la navigation au long cours, sait que la fragile frégate Harmonie retrouvée peut couler dès lundi. En heurtant brutalement l’écueil du cellulaire, que la marée montante protectrice n’a pas encore recouvert. Sortant de sa prudente réserve ou neutralité antérieure, le chef du Législatif lance un vibrant appel en faveur d’un traitement rationnel, calme, en Conseil des ministres. Pour plus de précaution, il a vu Jean-Louis Cardahi. Pour lui suggérer d’arrondir les angles, de ne pas s’en prendre avec trop de virulence au Conseil supérieur de la privatisation. C’est-à-dire au secrétaire général de cet organisme, Ghazi Youssef, bête noire du ministre des Télécoms. Mais cet aspect relationnel du problème est relativement secondaire. Le cellulaire continue à diviser sérieusement lahoudistes et haririens. Grosso modo, les premiers tiennent à ce que l’État reste en contrôle de ce secteur rentable, en demeure le vigilant propriétaire, même dans un système de concessions de gestion. Les deuxièmes sont pour la privatisation pure et simple, ou pour un système s’en rapprochant beaucoup. Les positions restent tranchées, ce qui ne signifie pas que la question ne l’est pas. On envisage, comme on sait, de proroger de deux mois le bail des compagnies traitantes, qui expire en principe fin janvier, pour se donner le temps sans doute de trouver une solution à l’amiable. Il n’est pas exclu dès lors que lundi, afin d’éviter de faire voler en éclats l’entente inespérée entre les présidents, on décide de geler derechef ce dossier du portable explosif. Ou implosif.
Pour mieux se consacrer, comme le recommande expressément le chef de l’État, à régler des questions en suspens, comme les carrières ou le traitement des ordures. Ainsi qu’à mettre au point un programme de réalisations diverses pour rattraper le déficit accumulé du fait de la paralysie due aux querelles interprésidentielles.
Dans le même esprit, l’Exécutif devrait voir quelles mesures prendre pour réparer, ou au moins limiter, les dégâts occasionnés par les intempéries. Il convient de signaler à ce propos que les effets des tempêtes de l’an dernier n’ont été que peu, ou assez mal, traités. Il y a eu des indemnisations par-ci, par -là, notamment dans la Békaa inondée. Mais pas de travaux sérieux d’infrastructure pour prévenir de nouveaux dommages. Et c’est ainsi que, dès les premières fortes précipitations, on voit partout les terrains glisser, des bâtiments vétustes s’effondrer et les routes se crevasser.

Philippe ABI-AKL
La trêve des confiseurs, avec quelques jours bienvenus d’avance. La baguette magique de la fée tutélaire, Damas, étend ses effets à l’ensemble du camp loyaliste. À l’image de la querelle interprésidentielle, les innombrables conflits entre pôles d’influence s’apaisent. Et, du moment qu’on n’en a plus besoin, les bonnes volontés médiatrices fleurissent à foison....