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Festival - Coup d’envoi de la semaine du cinéma européen avec « Brucio del vento », de Silvio Soldini Une souffrance sans échappatoire aucune


Le coup d’envoi de la Xe édition du Festival du cinéma européen, qui se déroule à l’Empire-Sofil ( Achrafieh), a été donné vendredi, à l’Unesco, en présence du ministre de la Culture, M. Ghazi Aridi, et du chef de la délégation de la Commission européenne, l’ambassadeur Patrick Renauld, avec la projection de Brucio del vento du réalisateur italien Silvio Soldini.
Les films de Soldini ont connu plus ou moins de succès en Europe. Rappelons l’accueil unanime de la critique et du public après la sortie de Bread and Tulips (Pane e tulipani) en 2001, une fraîche comédie qui a récolté de nombreux prix. Atmosphère diamétralement opposée dans Brucio nel vento, film basé sur le livre d’Agota Kristof, Hier. Soldini se tourne cette fois vers des sujets bien plus graves et bien plus lourds : la condition des travailleurs étrangers, un amour interdit, un passé cauchemardesque. Ces profondes souffrances sont vécues par Tobias, ouvrier d’une usine de montres en Suisse. Depuis 10 ans, ses journées se répètent inlassablement, rappelant avec ironie l’objet qu’il manipule sans arrêt. Né comme il le dit « dans un village sans nom, dans un pays sans importance », Tobias quitta l’Europe de l’Est afin de laisser derrière lui une enfance misérable, une mère mendiante et prostituée, ainsi qu’un drame terrible. Il trouve alors sa libération dans l’écriture et le fantasme, celui de l’attente d’une femme imaginaire (ou non ?), jusqu’au jour où elle apparaît réellement..
Si le début prometteur du film offre des thèmes forts, une musique poignante et des paysages poétiques, la seconde partie devient irritante, pesante et lassante. En effet, l’histoire tourne en rond, et le sujet mal exploité est aussi froid que les paysages projetés de la Suisse. Ce n’est pas tant le fait que le personnage principal soit un héros dur à aimer (car torturé, vulnérable, dépressif, obsessionnel), des personnages bien plus dérangeants ont pu fasciner et illuminer un film. Le problème, ici, réside dans le fait que Soldini ne laisse aucune échappatoire aux spectateurs, aucun moyen de trouver une quelconque satisfaction qui serait apte à combler leur manque. Le rythme s’essouffle après la première demi-heure, les dialogues, monotones et mélancoliques, sont à l’image de l’oppressant chant des violons qui accompagne l’histoire. Restent dans la première partie du film, quelques plans qui présentent des métaphores et des symboles intéressants.
Un seconde projection est programmée au cinéma Sofil mercredi 3 décembre à 22h30.

Dyma DÉMIRDJIAN
Le coup d’envoi de la Xe édition du Festival du cinéma européen, qui se déroule à l’Empire-Sofil ( Achrafieh), a été donné vendredi, à l’Unesco, en présence du ministre de la Culture, M. Ghazi Aridi, et du chef de la délégation de la Commission européenne, l’ambassadeur Patrick Renauld, avec la projection de Brucio del vento du réalisateur italien Silvio Soldini....