S’adressant aux magistrats, Michel Aoun a indiqué : « Ce sont les chefs d’État, les ministres et les députés qui ont nui à la réputation du Liban. Nul ne peut ignorer ou occulter cette vérité, d’autant plus que l’expression “gouvernement de marionnettes” possède une définition propre à elle. »
Et de poursuivre : « Un gouvernement formé de ministres et de présidents nommés par l’étranger et fiers d’occuper leurs postes par la volonté des occupants peut-il avoir du prestige ? Un cabinet dont les ministres et les présidents échangent des accusations et des insultes en Conseil des ministres possède-t-il du prestige ? Peut-on parler de prestige lorsque le Conseil des ministres est dirigé par les officiers des services de renseignements des forces d’occupation, lesquels sont remerciés par les ministres lorsqu’ils résolvent les problèmes que les responsables ont eux-mêmes créés ? Une Chambre qui ne demande pas de comptes au gouvernement, et qui laisse le président de la République annuler ses prérogatives, à partir du moment où il demande au président syrien de modifier la formule du cabinet, mérite-t-elle d’avoir du prestige ? »
« À quelle place économique peut prétendre un État à l’ombre de la corruption, que le président de la République s’est juré de combattre, sans jamais demander de comptes aux corrupteurs? » s’est-il enfin demandé, en dénonçant également le poids de la dette publique et les détournements de fonds publics.
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