Énergie - Le Liban paiera à la Syrie 12 millions de dollars d’arriérés de courant électrique Prochain lancement de l’appel d’offres pour la construction du barrage sur l’Oronte

Le Liban et la Syrie ont passé en revue, hier, l’état d’avancement du projet de construction d’un barrage sur l’Oronte, en territoire libanais, et signé le règlement interne de l’administration du barrage conjoint qu’ils comptent édifier sur la partie méridionale du Nahr el-Kébir, au cours d’une réunion de la commission conjointe sur l’eau du Conseil supérieur libano-syrien.
L’accord a été passé au ministère syrien de l’Irrigation, en présence du titulaire de ce portefeuille, Nader Bounaï, du ministre libanais de l’Énergie et de l’Eau, Ayoub Hmayed, et du secrétaire général du Conseil supérieur, Nasri Khoury.
Le projet de construction d’un barrage sur l’Oronte est entré dans sa phase finale, ont constaté les deux ministres, et l’appel d’offres pour l’adjudication de la première partie du projet ( un barrage de détournement d’eau et deux stations de pompage) sera lancé dans les deux mois. Il permettra l’irrigation d’une superficie de quelque 2 000 à 3 000 hectares. Au cours d’une seconde étape, dont les études de faisabilité seront achevées l’été prochain, un barrage de retenue et une station hydroélectrique seront construits sur le site.
Les deux parties sont convenues par ailleurs d’établir une étude de l’environnement de l’Oronte, qui serait financée par l’Union européenne et l’Escwa, étant entendu qu’une station d’épuration des eaux usées de la ville de Hermel et des villages environnants est en cours.
Ils sont convenus par ailleurs de la nécessité d’unifier leurs critères de pureté de l’eau et d’installer des points de contrôle technique et sécuritaire, sur certaines parties du parcours du fleuve, notamment aux environs des stations de pompage. Par ailleurs, la quote-part d’eau des riverains du fleuve devra être déterminée. Par ailleurs, M. Hmayed a conclu hier, avec son homologue syrien, Mounib Saëm el-Daher, un accord sur le paiement par le Liban des arriérés du courant électrique fourni par la Syrie avant 1987. Ces arriérés seront payés par le Liban avant fin février, ont-ils convenu, et s’élèveront à 12 millions de dollars. Ce montant représente la moitié du prix du courant consommé, conformément à une décision du président Hafez el-Assad, qui avait décidé de remettre au Liban la moitié de sa dette.