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Présidence - Les secteurs productifs devraient rester sous le contrôle de l’État, affirme le président de la République Lahoud : Le gouvernement doit protéger le secteur agricole (photo)

Le président de la République, le général Émile Lahoud, qui insiste de plus en plus ces derniers temps sur l’importance du règlement de la crise socio-économique, estime que l’État dispose de plusieurs moyens pour y remédier. Mais quelle que soit la solution adoptée, l’essentiel est de s’assurer que les secteurs productifs – comme le téléphone, l’électricité ou l’eau – resteront sous le contrôle de l’État.
Devant une délégation d’agriculteurs et de chefs de coopératives venus le remercier d’avoir parrainé la Journée de la pomme libanaise, M. Lahoud a déclaré : « Le Conseil des ministres se consacre surtout aujourd’hui à l’avenir du réseau cellulaire car c’est le seul secteur apte actuellement à la privatisation. Toute décision prise à ce sujet doit nécessairement assurer des rentrées substantielles au Trésor car celles-ci serviront à rembourser une partie de la dette publique qui augmente de jour en jour », a-t-il ajouté.
Certains membres de la délégation se sont plaints par ailleurs de la majoration des taux d’intérêt sur des prêts qu’ils ont contractés auprès des banques pour financer leurs activités. Le chef de l’État a répondu à ces doléances en indiquant qu’après la conférence de Paris II, le taux d’intérêt devait baisser. Résultat : selon le président Lahoud, les taux créditeurs ont effectivement baissé, alors que les taux débiteurs n’ont pas varié.
Le chef de l’État a souligné d’autre part l’importance du secteur agricole dans l’économie du pays. Il a affirmé dans ce cadre que le parrainage de la Journée de la pomme libanaise, dimanche dernier, n’était que la première d’une série d’initiatives visant à promouvoir l’agriculture.
Tout en reconnaissant que l’État a longtemps « négligé » ce secteur, le temps d’effacer les séquelles de la guerre dans les domaines sécuritaire, politique et social, et de régler le problème des personnes déplacées. « Mais les temps ont changé, a-t-il déclaré, et l’État se préoccupe à présent du secteur agricole pour inciter les Libanais à s’enraciner dans leurs villages et pour créer de nouveaux emplois. Nous devons savoir exploiter les terres et les ressources hydrauliques dont nous disposons en construisant des barrages, et en assurant des marchés permettant d’écouler notre production agricole », a ajouté le président de la République, avant de poursuivre : « Certes, il faut construire des ponts et des routes, mais l’homme doit être aussi une priorité pour nous. En effet, à quoi nous servent les routes et les ponts si l’exode des Libanais s’intensifie. » « D’où la décision de stimuler l’activité industrielle, de construire des barrages dans toutes les régions libanaises pour empêcher le gaspillage de l’eau, d’assurer l’irrigation des terres et de produire de l’énergie électrique », a-t-il déclaré. M. Lahoud a enfin affirmé que « le Conseil des ministres aura pour tâche l’élaboration d’un plan pratique visant à écouler la production agricole du pays et à la protéger de la concurrence étrangère ». Pour ce faire, le chef de l’État estime qu’il convient de « réviser les accords qui défavorisent le Liban » et de « promouvoir les projets de développement susceptibles de relancer le secteur agricole ».
Le président de la République, le général Émile Lahoud, qui insiste de plus en plus ces derniers temps sur l’importance du règlement de la crise socio-économique, estime que l’État dispose de plusieurs moyens pour y remédier. Mais quelle que soit la solution adoptée, l’essentiel est de s’assurer que les secteurs productifs – comme le téléphone, l’électricité...