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FESTIVAL DE ZOUK MIKAËL - Clôture avec « Evita » Voix magnifiques, attitudes figées et mise en scène pauvre (PHOTOS)

Après «West Side Story», «Chicago», le troisième « musical » de l’été finissant aura été «Evita», de Andrew Lloyd Weber, en clôture du programme du jeune Festival de Zouk Mikaël.
Evita : une comédie musicale installée dans les théâtres de Londres et de Broadway depuis presque 20 ans et qui a regagné l’attention du public en 1997, quand Alan Parker tourne un long-métrage, avec Madonna dans le rôle-titre, sur le même sujet. Le public de Zouk Mikaël a découvert la production de West End avec Rosie Walker campant le rôle d’Evita, Paul Leonard celui du dictateur et Michael James Cormick celui du sarcastique et lucide Che.
Près d’une heure 45 de spectacle – durée assez réduite, qui a enchanté les spectateurs – original, avec les quelque 44 chanteurs et musiciens de la troupe anglaise. Dans une mise en scène plus que dépouillée, voire pauvre pour un « musical », l’histoire de l’ascension fulgurante de la petite Eva Duarte convainc largement cependant. Il faut dire que les interprètes ont fait leurs preuves dans ce qui pourrait être le quinzième avatar de la création originale, voulue par Andrew Lloyd Weber.

Minimalisme (?)
Grâce à un rendu sonore parfait (la troupe est venue avec son propre matériel), l’orchestre, dirigé par Kevin Amos, s’est présenté au meilleur de sa forme expressive et rythmique. Les trois interprètes du haut de l’affiche ont impressionné par l’aisance avec laquelle leurs voix épousaient les paroles, tantôt sardoniques, tantôt enflammées, de leurs personnages respectifs. On se souviendra particulièrement de Buenos Aires, très convaincant duo Eva-Che, le solo délicat du fameux Don’t Cry For Me Argentina ou encore celui de Che, And the Money Kept Rolling In and Out.
Evita, contrairement à la majorité des comédies musicales anglo-saxonnes, est entièrement teinté de gravité, menant jusqu’au « Lament » ultime, la mort de la petite reine du peuple.
Si cet aspect est parfaitement maîtrisé par la troupe de West End, on ne peut pas vraiment en dire autant pour les rares séquences dansées, où la passion des pas de tango était loin d’être au rendez-vous. Excellents chanteurs certes mais piètres danseurs et médiocres acteurs, extrêmement figés dans leurs attitudes et leurs expressions. Un tel minimalisme, difficilement justifiable, a été rattrapé de justesse par la beauté de l’interprétation vocale et instrumentale. Evita laisse à coup sûr dans les mémoires un souvenir dans l’ensemble mitigé et assez peu durable.
Au premier rang

Mme Andrée Lahoud a félicité le comité du festival de Zouk Mikaël, présidé par Mme Zalfa Farés Boueiz, pour le succès de sa première édition. Mme Lahoud avait assisté à la première de Evita : The Musical. Parmi les personnalités présentes : le président de la municipalité Nouhad Naufal, l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, et l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, accompagné de son épouse.

Diala GEMAYEL
Après «West Side Story», «Chicago», le troisième « musical » de l’été finissant aura été «Evita», de Andrew Lloyd Weber, en clôture du programme du jeune Festival de Zouk Mikaël.Evita : une comédie musicale installée dans les théâtres de Londres et de Broadway depuis presque 20 ans et qui a regagné l’attention du public en 1997, quand Alan Parker tourne un...