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Social - Projet de création d’une amicale internationale des anciens du collège « Journée de Jamhour » à New York (photo)

NEW YORK, de Sylviane ZEHIL
La première grande réunion-rencontre des anciens et anciennes du collège Notre-Dame de Jamhour a eu lieu le 4 octobre à New York, en présence de M. Michel Eddé, ancien ministre et président de l’Amicale de Jamhour, du père recteur Sélim Daccache, et de M. Nagy Khoury, secrétaire général de l’amicale et président de la fédération des anciens élèves des écoles catholiques au Liban.
Présents aux quatre coins du globe, ces anciens et anciennes forment l’élite de la diaspora libanaise. Ils représentent les « promos s’étalant de 1945 à 2001, tous témoins de soixante ans de vie de notre collège », affirme le Dr Gabriel Sara, un des organisateurs de la réunion, dans son discours d’introduction de cette « Journée de Jamhour » à New York. Certains n’avaient pas hésité à faire le voyage pour revivre la chaleur de l’enfance et de l’adolescence. Après tout, dans chaque homme ne sommeille-t-il pas un enfant ? L’évocation tendre et nostalgique de « ces années bénies » passées au collège, ponctuée d’éclats de rire encore jeunes et de clins d’œil espiègles, a marqué les temps forts de ces retrouvailles. Rendant hommage à l’éducation prodiguée par les jésuites, Gabriel Sara reconnaît son impact sur la vie de chacun. « Nous nous retrouvons tous unis par l’amour de notre pays et de notre collège. Nous sommes des témoins de ce patrimoine et nous en sommes responsables. » Et cette responsabilité doit être mise aujourd’hui à contribution. En dépit des crises, Jamhour a persisté dans sa vocation éducative. « Nous avons réussi en tant qu’individu, mais il est temps d’unir nos forces pour créer un mouvement international. Nous sommes responsables de ces valeurs, que nous avons héritées de notre pays, nos familles et notre collège, et il nous faut les préserver et les partager. Un projet d’amicale aux États-Unis et au Canada puis une amicale internationale seront des outils puissants entre nos mains et seront un lieu d’atterrissage réconfortant pour les générations à venir », explique le Dr Sara.

Amener les anciens
à reprendre le chemin
du collège
Pour Nagy Khoury, l’objectif de cette rencontre est d’amener les anciens à reprendre le chemin du collège. Pour cela, il est impératif de répertorier tous les anciens aux États-Unis, les atteindre, les rassembler, les sensibiliser, les regrouper pour qu’ils forment une communauté d’entraide, une force, un « lobby », au service du collège et des écoles catholiques dans leur mission éducative et dans le maintien des liens avec le Liban. Grâce à cette solidarité, il sera possible d’atteindre les familles dans le besoin, parrainer un élève à travers l’amicale ou le réseau « Parrain pour Jamhour » et accorder des bourses scolaires et universitaires.
Devenu un exemple d’école à suivre, le collège, qui fête cette année son cinquantième anniversaire, est dirigé depuis douze ans par le père recteur Sélim Daccache. Après avoir vu le documentaire sur le collège, les anciens ont pris conscience de la modernisation et de la transformation de cette institution depuis qu’ils l’ont quittée. Lors de la présentation des différentes phases de modernisation, le père Daccache a mis l’accent sur la grande réalisation de l’établissement, à savoir la création du centre sportif, culturel et social. Il a aussi rappelé la dynamique évolution et les grands changements intervenus avec l’introduction, en 1976, de la mixité. « Aujourd’hui, a-t-il dit, 40 % des élèves sont des filles. » « Des éducateurs que vous avez connus, il ne reste que peu », a-t-il précisé, ajoutant : « Aujourd’hui, le collège compte 2 820 élèves inscrits, 300 professeurs et 200 employés. En 1953, six autocars étaient en service ; aujourd’hui nous en comptons 85. Le collège est doté de plus de 280 ordinateurs dont 200 sont au service des élèves. » Pour maintenir ce niveau d’excellence, Jamhour a besoin de l’aide de ses anciens. Accorder des dons à des institutions charitables, éducatives et culturelles tout en les déduisant des taxes est une idée séduisante pour ceux qui vivent aux États-Unis. Le collège compte de nombreux amis de par le monde, désireux de l’aider à poursuivre sa mission éducative, notamment l’ambassadeur des États-Unis au Liban, M. Vincent Battle, qui cherche à jumeler le collège avec l’institution américaine Xavier High School.

Eddé : « Le nouveau visage du Liban »
Après avoir rappelé le cursus de sa brillante carrière, le président de l’amicale depuis 1992 et futur président de la Ligue maronite, M. Michel Eddé, pense que, vivant dans un « village global, nous sommes en train de voir un nouveau visage du Liban, celui de la diaspora moderne, connectée par l’Internet, défiant l’espace et le temps. Le Liban n’est plus celui des grands-parents, il est devenu trilingue. Le Liban est un message de convivialité et les anciens de Jamhour doivent porter ce message. Le Liban que nous connaissons a été marqué par les jésuites. Nous en sommes fiers. J’encourage tous les anciens de Jamhour à garder le contact avec leur patrie et leurs racines, et à aider ceux qui restent. »
L’appel sera certainement entendu et suivi par bon nombre d’anciens. Par la rigueur de l’enseignement et les valeurs inculquées, cette institution a formé des générations de leaders politiques, économiques, scientifiques, culturels et artistiques. Elle poursuivra sa vocation en formant les hommes et les femmes de demain qui, à leur tour, porteront le flambeau.
L’Amicale des anciens des jésuites a été fondée en 1898. Après un arrêt en 1976, elle a repris ses activités en 1986, sous la houlette du père Clément et du président Charles Hélou. Son objectif était « de rassembler les anciens à travers des activités et manifestations culturelles », explique Nagy Khoury. En 1993, l’amicale prend une tournure « socio-économique » avec la création de la Mutuelle des bourses scolaires et universitaires, et accorde « des bourses d’une valeur de 650 000 dollars ». En 2000, l’amicale entre dans une nouvelle phase, celle du « lobbying » à l’américaine.
Organisée par le Dr Gabriel Sara et son épouse Nada, le Dr Naji Bustros, et Ronald Kfoury et son épouse Nadine, cette rencontre a permis de jeter les premières bases aux États-Unis. À l’occasion de cette première « Journée de Jamhour », un website a été créé par Ronald Kfoury www.conceptstosystems.com/jamhour/.
L’objectif de la rencontre est d’établir un bureau central à New York et d’autres à Washington, Boston et Los Angeles ou San Francisco. Deux manifestations annuelles sont prévues : un évènement central de collecte de fonds et un régional. La prochaine réunion est fixée au 2 octobre 2004. Après la visite de New York, c’était le tour de Boston et de Washington. Le 11 octobre, un dîner de gala a été organisé à Montréal par le président de l’amicale, M. Donald Eddé. Deux autres dîners de gala sont prévus le 15 octobre à Paris et le 17 octobre à Genève.
NEW YORK, de Sylviane ZEHIL La première grande réunion-rencontre des anciens et anciennes du collège Notre-Dame de Jamhour a eu lieu le 4 octobre à New York, en présence de M. Michel Eddé, ancien ministre et président de l’Amicale de Jamhour, du père recteur Sélim Daccache, et de M. Nagy Khoury, secrétaire général de l’amicale et président de la fédération des...