Rechercher
Rechercher

Actualités

Partis - Le Amid du BN au siège de l’Ordre des journalistes Carlos Eddé : « Je suis contre le féodalisme politique »

Le Amid du Bloc national (BN) Carlos Eddé a affirmé hier qu’il était opposé au féodalisme et aux successions politico-familiales, indiquant qu’il avait accepté d’entrer sur la scène politique pour une période transitoire, afin de renforcer le parti et le replacer dans sa ligne politique.
M. Eddé s’est rendu hier au siège de l’Ordre des journalistes où il a été reçu par le président du syndicat, Melhem Karam, qui lui a rendu un chaleureux hommage, en évoquant le souvenir de Raymond Eddé.
Prenant à son tour la parole, M. Eddé a commencé par rappeler qu’il avait fait du journalisme durant un an et demi aux États-Unis et qu’il avait travaillé à L’Orient-Le Jour à l’époque où son père Pierre Eddé en était le président du conseil d’administration.
« La liberté fait partie des buts que le Bloc national a toujours défendus, notamment la liberté d’expression. Il n’y a pas de démocratie sans liberté. Sans la liberté, les Libanais ne pourraient pas demander des comptes aux personnalités politiques (...) », a-t-il indiqué.
Et le Amid de poursuivre : « Je suis contre le féodalisme politique. Je suis entré dans le domaine de la politique parce qu’il m’a été demandé d’aider au renforcement du parti pour le maintenir dans la ligne qu’il a suivie durant de nombreuses années. » « Avec le temps, j’ai remarqué que le style d’action politique au Liban est la cause qui nous a menés là où nous sommes aujourd’hui : c’est par une culture politique impropre et des élections fondées sur des pressions ou sur des rapports personnels ou de familles que l’on prend les décisions politiques. Tout cela mène au clientélisme politique. Ce système pollué empêche les Libanais de déterminer leurs orientations en fonction du programme proposé par les hommes politiques. En fin de compte, les représentants de la nation arrivent à la Chambre à travers un processus que je ne comprends pas très bien, mais qui pollue le régime démocratique », a-t-il ajouté.
« Les Libanais ont aujourd’hui le choix entre deux positions au niveau politique : la première dit qu’il faut accepter l’hégémonie syrienne au nom de la solidarité arabe pour faire face aux dangers qui menacent le Moyen-Orient du fait des agressions israéliennes soutenues par les États-Unis. La seconde part du principe selon lequel le problème initial réside dans l’ingérence syrienne au Liban. En se fondant sur ce principe, une groupe de gens se rassemblent et tentent d’utiliser tous les moyens de pressions traditionnels pour mettre fin à ce problème, même si ces moyens de pressions aboutissent à long terme au renforcement de la politique américaine qui soutient Israël », a estimé M. Eddé, avant de proposer une « troisième voie ». « En tant que Libanais de tous les partis et de toutes les communautés (...), nous avons une grande responsabilité au niveau de la résolution des problèmes essentiels qui ne sont pas débattus, comme la situation de la démocratie, la question économique qui est indissociable du problème politique et la corruption. Tous ces problèmes sont évoqués de temps en temps dans la presse, mais il n’existe malheureusement aucun mouvement politique organisé qui soit en train de chercher des solutions à ces questions et de mobiliser la société, toutes communautés confondues, pour les résoudre. Et c’est dommage », a-t-il estimé.
« Le problème, c’est que les Libanais n’ont jamais travaillé d’une manière organisée. L’individualisme est toujours prédominant. Peu sont enclins à faire fi des gains personnels pour œuvrer d’une manière plus globale », a poursuivi le Amid.
Concernant les récentes démissions au sein du BN, M. Eddé a précisé que la plupart des démissionnaires étaient des personnes qui avaient adhéré au parti après la mort de Raymond Eddé. « Certains d’entre eux ne l’ont jamais connu et ne me connaissent pas », a-t-il dit.
Il a par ailleurs affirmé que lui-même avait présenté sa démission du parti a plusieurs reprises, mais qu’il avait été plébiscité pour rester à la tête du BN. « Après mes trois ans passés à ce poste, les membres du BN ont acquis la conviction selon laquelle je suis peut-être le meilleur représentant des valeurs de cette formation. Mais je suis un démocrate et je suis disposé à discuter avec toutes les parties dans l’intérêt du BN », a-t-il poursuivi.
Démentant les rumeurs selon lesquelles il aurait convoité un poste ministériel, M. Eddé a enfin indiqué que si MM. Chakib Cortbaoui, Sélim Salhab et Samir Abdel Malak avaient démissionné du parti, c’est parce qu’ils pensaient qu’un regroupement politique exprimait mieux leurs idées que le parti. « Nous recherchons tous le même but, mais chacun a choisi une voie différente », a-t-il conclu.
Le Amid du Bloc national (BN) Carlos Eddé a affirmé hier qu’il était opposé au féodalisme et aux successions politico-familiales, indiquant qu’il avait accepté d’entrer sur la scène politique pour une période transitoire, afin de renforcer le parti et le replacer dans sa ligne politique. M. Eddé s’est rendu hier au siège de l’Ordre des journalistes où il a été...