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Séminaire - Quinze représentants de quatre continents ont planché durant quatre jours sur les rapports Nord-Sud « Développement des peuples et dialogues des civilisations » à l’initiative d’ILDES et du centre Lebret

Des débats se sont tenus depuis vendredi dernier et jusqu’à hier soir dans les salles du palais de l’Unesco dans le cadre d’un séminaire régional (Orient arabe, Turquie, Iran). Variations sur un même thème : « Développement des peuples et dialogues des civilisations » avec, en toile de fond, les expériences, les défis et les perspectives tels que les vivent au quotidien les acteurs de transformation sociale.
Cette initiative conjointe du centre Louis-Joseph Lebret (basé à Paris et Genève) et de l’Institut libanais de développement économique et social (ILDES) a permis à des représentants de dix-sept pays (quinze en réalité après la défection du Palestinien Bernard Sabella et du Syrien Kadri Jamil) de se retrouver et de débattre de ces deux thèmes – développement des peuples et dialogue des civilisations – chers à Louis-Joseph Lebret. Étaient ainsi représentés, via différents patrons de centres de recherche, chefs d’ONG ou intellectuels de tous horizons, les pays suivants : Autriche, Éthiopie, Égypte, France, Inde, Indonésie (avec la participation, notamment, de l’ancien président Abdurrahman Wahid), Iran, Jordanie, Philippines, Russie, Suisse (par le directeur du centre Lebret, Sergio Regazzoni), Turquie, Uruguay et États-Unis. Quant au Liban, il était représenté, entre autres, par le président de l’Organisation arabe pour les handicapés, Nawaf Kabbara, le président du centre de recherche d’études de l’imam Sadr, Sadreddine Sadr, la présidente des institutions de l’imam disparu, Rabab Sadr Charafeddine, Majid et Ghazi Joumblatt, de l’Organisation druze de protection sociale (le premier en est le président), le coordinateur du Centre du développement et du dialogue, Émile Iskandar, la secrétaire générale du Mouvement social, Mayla Bakhach, et Youssef Khalil, président de l’Association de développement agricole et rural (ADAR), ainsi que par le président de l’Association d’entraide professionnelle, Fernand Sanan.
Le but de ce séminaire est simple : faciliter les rencontres entre tous ces acteurs sociaux, les pousser à réfléchir sur le développement, sur les possiblités de changer les rapports Nord-Sud, sur le dialogue islamo-chrétien, et élaborer de nouvelles propositions autour du dialogue des civilisations en général, totalement indissociable de la réalité sociale et que ces propositions devraient contribuer à bonifier. Autre but, corollaire : organiser d’ici à 2005 plusieurs chantiers de travail et de réflexion dans diverses régions de la planète, dans des pays symboles du dialogue en question et où la situation est souvent délicate. Ainsi, après Beyrouth, des séminaires seront successivement tenus en Afrique (Sénégal), en Asie du Sud (Inde), en Europe (Autriche), sur le continent américain (aux États-Unis) et en Asie de l’Est (Indonésie). Sachant que ce cycle se terminera au Liban ou dans un autre pays du Machrek arabe.
Infatigable organisateur, côté libanais : Boutros Labaki, président d’ILDES et administrateur au sein du centre Lebret. Qui, dans son allocution d’ouverture, a insisté sur le fait que, dans sa conception, il ne s’agit pas de conflit de civilisation ou de religion, mais bien de relations injustes et déséquilibrées entre le Nord et le Sud. Cela ne l’empêche pas d’appeler au dialogue entre ces différentes civilisations et autres religions « pour un maximum de développement et de solidarité au sein de nos sociétés du Sud ». Soulignant que le dialogue avec les civilisations avancées économiquement est tout aussi nécessaire, « pour expliquer à ces pays que leur intérêt à moyen terme ne peut être assuré par le biais de guerres perpétuelles ou par une marginalisation et un appauvrissement constants des pays du Sud, obligés de se contenter de suivre ». Boutros Labaki va plus loin, affirmant que les pays du Nord « ne pourront pas jouir d’une quelconque stabilité, ou connaître la prospérité, tant que les pays du Sud continueront à stagner » dans les marécages de leur paupérisation, de leurs guerres et de leur folklorisme.
Des débats se sont tenus depuis vendredi dernier et jusqu’à hier soir dans les salles du palais de l’Unesco dans le cadre d’un séminaire régional (Orient arabe, Turquie, Iran). Variations sur un même thème : « Développement des peuples et dialogues des civilisations » avec, en toile de fond, les expériences, les défis et les perspectives tels que les vivent au...