Rechercher
Rechercher

Actualités

Pas de démission des ministres joumblattistes « pour le moment »

M. Walid Joumblatt renonce, du moins dans l’immédiat, à retirer ses ministres du gouvernement et à poser la question de confiance sans pour autant mettre une sourdine à ses attaques contre le gouvernement. C’est ce qui ressort de la réunion que le bloc parlementaire présidé par M. Joumblatt a tenue en soirée en présence des ministres Marwan Hamadé et Abdallah Farhat et des députés Akram Chehayeb, Antoine Ghanem, Antoine Andraos, Élie Aoun, Fouad es-Saad, Alaeddine Terro, Georges Dib Nehmé, Ayman Choucair, Bassem Sabeh, Mohammed Hajjar, Nabil Boustany et Nehmé Tohmé.
Le leader du PSP calme ainsi le jeu sans baisser le ton et, surtout, sans renoncer outre aux doléances qu’il avait soulevées lors de sa conférence de presse de jeudi dernier (fermeture du dépotoir de Naamé, rachat par l’État de l’huile d’olive produite localement à un prix de 100 000 LL les 20 livres, maintien de la fermeture des carrières, relance du règlement du problème des déplacés...).
Les revendications de M. Joumblatt ont été réaffirmées lors de la réunion d’hier soir, et un comité comprenant MM. Marwan Hamadé, Nehmé Tohmé et Abdallah Farhat a été formé afin d’assurer le suivi sur ce plan. Au cours de la réunion, le leader du PSP devait souligner que la conjoncture (régionale) n’était pas propice pour retirer ses ministres du gouvernement ou pour poser la question de confiance.
Dans une déclaration faite à l’issue de la réunion, M. Joumblatt a toutefois affirmé qu’il pourrait retirer ses ministres du gouvernement « dans deux ou trois mois si d’ici là nous aboutissons à une impasse » (au niveau de la réalisation des revendications). Le leader du PSP a, d’autre part, critiqué l’action du Parlement, soulignant que la Chambre joue un rôle de « conseil consultatif pour le compte du gouvernement ». S’appuyant sur les points de vue exprimés au cours de la réunion par MM. Antoine Ghanem et Fouad es-Saad, le leader du PSP a affirmé que le Parlement n’est nullement habilité à soumettre une recommandation au gouvernement (allusion à la recommandation adressée par l’Assemblée au Conseil des ministres au sujet des carrières).
M. Joumblatt s’est déclaré opposé, par ailleurs, à l’augmentation des frais d’abonnement à l’électricité. « Pourquoi en est-on arrivé là ? s’est interrogé le leader du PSP. Pourquoi l’État n’a pas été en mesure de résorber le déficit (de l’EDL) ? Il faudrait se demander pourquoi l’ancien ministre de l’Énergie, Georges Frem, avait été démis de ses fonctions et pourquoi avait-il été remplacé à l’époque par Élie Hobeika. Pourquoi a-t-on installé des centrales qui devaient fonctionner au gaz syrien, égyptien ou chinois, mais qui fonctionnent aujourd’hui au mazout ? On a abouti à un déficit de 800 milliards de LL et ils désirent faire assumer ce déficit au citoyen. Nous sommes opposés à l’augmentation des factures. Nous désirons rouvrir les dossiers du passé. C’est de cette façon que l’on pourra redresser la situation au niveau de l’électricité. »
M. Walid Joumblatt renonce, du moins dans l’immédiat, à retirer ses ministres du gouvernement et à poser la question de confiance sans pour autant mettre une sourdine à ses attaques contre le gouvernement. C’est ce qui ressort de la réunion que le bloc parlementaire présidé par M. Joumblatt a tenue en soirée en présence des ministres Marwan Hamadé et Abdallah Farhat et...