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Liban-Irak Condamnation unanime de l’attentat contre l’ayatollah Hakim

L’attentat perpétré dimanche contre l’ayatollah Mohammed Saïd al-Hakim en Irak a suscité une vague de condamnations au Liban.
Le Hezbollah a estimé, dans un communiqué publié hier, que « la tentative d’assassinat de l’ayatollah Hakim constitue un développement dangereux car il s’agit d’une atteinte à la “marjaiya” (référence religieuse suprême) du chiisme ».
« Cette tentative de meurtre devrait être condamnée par tous les ulémas (docteurs de la foi) et par l’ensemble du monde islamique », a ajouté le Hezbollah.
À l’appel du vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, une réunion a regroupé, au siège du conseil, le ministre de l’Agriculture, Ali Hassan Khalil, la plus haute autorité chiite de Syrie, sayyed Ali Hassan Makki, le président des tribunaux chériés jaafarites, cheikh Hassan Aouad, le fils du dignitaire religieux Saoud al-Hakim, sayyed Haïdar al-Hakim, le directeur du bureau de l’ayatollah Ali Sistani au Liban, hajj Hamed Khaffaf, et plusieurs ulémas et muftis chiites venus des diverses régions du pays.
Dans une déclaration faite à l’issue de la réunion, cheikh Kabalan a dénoncé « l’acte criminel dirigé contre l’ayatollah Mohammed Saïd al-Hakim » et appelé à une prise de position ferme pour condamner « toute agression contre les instances religieuses et la Hawza à Najaf ».
Le dignitaire religieux chiite a fait assumer la responsabilité de l’attentat aux forces de la coalition anglo-américaine qui, « en leur qualité d’occupants, se doivent de faire régner l’ordre », et a appelé les imams des mosquées à condamner publiquement « cet acte odieux » aux cours des prêches du vendredi.
Il a également demandé aux responsables des diverses écoles religieuses chiites du pays d’y suspendre les études pendant une journée en signe de protestation.
Pour sa part, cheikh Mohammed Hussein Fadlallah a qualifié l’attentat de « développement dangereux visant à nuire à la ville sainte ».
Le Rassemblement des ulémas a accusé « les forces d’occupation d’encourager leurs agents à commettre de tels actes, car elles ont réalisé qu’elles ne pouvaient dominer la situation qu’en suscitant des dissensions entre les Irakiens ». L’attentat à la bombe a visé dimanche la maison de l’ayatollah Hakim, une des quatre instances de la « Hawza », la plus haute autorité religieuse de Najaf, lieu saint de l’islam chiite. Deux des gardes du corps et un employé du dignitaire religieux ont été tués par l’explosion et au moins six autres personnes ont été blessées.
Des milliers de chiites se sont rassemblés lundi sur une grande place du centre de Najaf (175 km au sud de Bagdad) pour participer aux funérailles des trois employés de l’ayatollah Hakim.
Les grands ayatollahs de la « Hawza » avaient pris place à la tête du cortège sur la place de la Révolution de 1920, commémorant la révolte chiite contre les Britanniques.
L’attentat perpétré dimanche contre l’ayatollah Mohammed Saïd al-Hakim en Irak a suscité une vague de condamnations au Liban.Le Hezbollah a estimé, dans un communiqué publié hier, que « la tentative d’assassinat de l’ayatollah Hakim constitue un développement dangereux car il s’agit d’une atteinte à la “marjaiya” (référence religieuse suprême) du chiisme...