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Libertés - Sit-in et grève de la faim en solidarité avec l’avocat Tollé pour la libération immédiate de Mohammed Moghrabi(PHOTO)

Plusieurs voix se sont élevées hier au sein de la société civile pour réclamer la libération immédiate de l’avocat Mohammed Moghrabi, interpellé le 8 août dernier pour usurpation du titre d’avocat et détenu depuis à la prison de Roumieh. M. Moghrabi, candidat potentiel au poste de bâtonnier aux prochaines élections, avait été radié de l’Ordre des avocats, lequel avait engagé des poursuites contre lui.
La Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH) a tenu une conférence de presse pour dénoncer l’arrestation de M. Moghrabi, qui serait de nature politique. C’est partant de ce constat que le porte-parole de l’association de défense des droits de l’homme, Waël Kheir, a pris position en faveur de la libération de Mohammed Moghrabi, s’alignant ainsi sur la position de l’ONG Amnesty International.
La FDHDH a par ailleurs offert sa tribune aux avocats de M. Moghrabi, Jihad Abi Nader et Mohammed Fakih, ainsi qu’à d’autres représentants d’associations des droits de l’homme et à Me Edmond Naïm.
Prenant la parole, M. Abi Nader a estimé que M. Moghrabi ne pouvait être arrêté que si tous les recours judiciaires sont épuisés, conformément à l’article 111 du statut interne de l’Ordre des avocats, en citant des exemples de précédents où les poursuites avaient été abandonnées contre un avocat sur base de cet article.
Le porte-parole de l’association Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés), Ghazi Aad a de son côté mis l’accent sur le courage de M. Moghrabi, qui a été l’un des rares à avoir le courage de militer en faveur de la libération des détenus libanais en Syrie. M. Aad a rappelé que l’avocat avait même intenté un procès à la Syrie en mars 1997, à la suite de l’arrestation par les services de renseignements syriens au Liban de deux citoyens libanais, Gaby et Maguy Karam, à Chtaura. Puis, tour à tour, plusieurs militants du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) ont défilé à la tribune de la FDHDH pour raconter comment Mohammed Moghrabi les avait défendus à plusieurs reprises devant le tribunal militaire.
Me Edmond Naïm a, quant à lui, appelé à la « libération immédiate » de M. Moghrabi, dont il a qualifié l’arrestation d’« illégale ».
Dans un communiqué, le Programme arabe pour les défenseurs des droits de l’homme a pour sa part exprimé son inquiétude quant à l’attitude de l’Ordre des avocats à l’encontre de Mohammed Moghrabi, en se solidarisant avec l’avocat aux arrêts. L’ONG s’est engagée à mener une campagne en faveur de la libération de M. Moghrabi à partir du 17 août, appelant l’ordre à rectifier le cours des choses.
Contacté par L’Orient-Le Jour, l’Ordre des avocats a précisé qu’il s’exprimera aujourd’hui sur la question, à l’issue de la réunion du conseil de l’ordre.

Sit-in à Antélias
Une poignée de Libanais observent par ailleurs un sit-in ouvert depuis lundi pour la libération de Mohammed Moghrabi devant l’église Saint-Élie à Antélias. Ces citoyens, une cinquantaine, ont entamé une grève de la faim pour protester contre l’arrestation, à leurs yeux arbitraire, de l’avocat et qui cacherait, selon eux, des motifs politiques.
Plusieurs voix se sont élevées hier au sein de la société civile pour réclamer la libération immédiate de l’avocat Mohammed Moghrabi, interpellé le 8 août dernier pour usurpation du titre d’avocat et détenu depuis à la prison de Roumieh. M. Moghrabi, candidat potentiel au poste de bâtonnier aux prochaines élections, avait été radié de l’Ordre des avocats, lequel...