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LOISIRS - Pratiqué par un petit groupe au Liban, il y serait bientôt enseigné Le kitesurf, nouveau-né des sports extrêmes de glisse sur l’eau(photos)

S’il vous arrive bientôt de voir une aile de parapente glisser sur l’eau, n’allez pas consulter votre ophtalmologue ou vous dire que vous avez bu un verre de trop la veille. Le nouveau-né des sports extrêmes, le kitesurf, combine la planche à voile et le parapente (considéré comme une sorte de cerf-volant, d’où le nom anglais), et commence à être pratiqué au Liban. Cette activité de plein air, une de plus, y sera probablement enseignée bientôt.

Les nouveaux partisans du kitesurf, encore peu nombreux au Liban, sont des amateurs de sensations fortes. Ce sport de glisse, une fois maîtrisé, permet de faire des sauts assez hauts au-dessus de la surface de l’eau, et de redescendre à un rythme plus lent dicté par l’aile du parapente. Les débutants peuvent tout simplement glisser sur l’eau, en attendant de pouvoir effectuer des prouesses.
L’idée du kitesurf s’est développée peu à peu dans la tête de deux frères bretons, Bruno et Dominique Legaignoux. Ces champions de France de dériveurs en 1979 naviguent depuis l’âge de dix ans. C’est en 1985, en quête de nouvelles sensations extrêmes, qu’ils commencent à concevoir l’idée d’utiliser un cerf-volant pour tirer une planche à voile. Après de multiples péripéties et des centaines de prototypes, ils parviennent, en 1988-1989, à créer un équipement navigable, mais qui n’était pas encore parfait. Il faudra attendre 1996 pour que le kitesurf que l’on connaît aujourd’hui fasse son apparition dans sa forme finale.
L’un de ces nouveaux adeptes au Liban, Jihad Kachami, un moniteur de parapente depuis huit ans, nous explique qu’il recherche les sensations fortes à travers ce sport qu’il ne maîtrise pas encore tout à fait, tout en y étant déjà attaché. Comme d’autres amateurs, il s’est dirigé vers la mer Rouge en Égypte pour apprendre les bases du kitesurf, vu qu’il n’est pas encore enseigné au Liban.
« Ce sont des moniteurs allemands et russes surtout qui inculquent aux débutants les règles du kitesurf en Égypte, explique-t-il. Le stage d’une semaine comporte des cours théoriques et pratiques. On commence à nous apprendre à faire voler le cerf-volant et à se laisser glisser sur l’eau, sans planche. Celle-ci est utilisée en seconde étape. » Selon lui, il n’est pas nécessaire d’avoir fait de la planche à voile pour exercer le kitesurf.
Après une semaine de stage, il est certain que l’apprenant n’a pas encore maîtrisé la technique, mais il possède déjà le bagage nécessaire qui lui permettra de s’exercer tout seul et de perfectionner la pratique de ce sport. Le kitesurf est certainement un sport de l’extrême, mais il ne devrait pas être particulièrement dangereux si l’on respecte les règles et qu’on évite de prendre des risques inconsidérés, selon M. Kachami. À la limite, si on se trouve trop près des rochers et qu’on perd le contrôle du kite, la situation pourrait être problématique.

Vent modéré
et petites vagues
L’une des techniques à acquérir pour pouvoir pratiquer le kitesurf, c’est celle qui permet de prendre son élan. Les amateurs de kitesurf ont deux options : se lancer à partir d’une plage de sable (celles qui sont ouvertes au public se font malheureusement de plus en plus rares sur la côte libanaise) ou à partir d’un bateau. La première option serait plus facile que la seconde. Il faut se lancer à partir d’un endroit peu profond pour se laisser glisser sur l’eau avant de prendre son rythme.
Les conditions idéales pour la pratique du kitesurf ? Un vent modéré et de petites vagues. Elles ne sont pas souvent (et partout) réunies sur les plages libanaises, où les vagues sont habituellement fortes, contrairement à la côte de la mer Rouge. Mais cela ne décourage apparemment pas les passionnés…
Ceux qui sont intéressés par ce sport de glisse pas comme les autres n’ont pas d’autre choix, jusqu’à nouvel ordre, que de suivre un stage à l’étranger, généralement en Égypte ou à Dubaï. Il est bien entendu fortement déconseillé de se lancer dans cette discipline difficile sans formation préalable. Un stage comme celui qui a été suivi par M. Kachami sur la mer Rouge coûte 250 dollars. Le prix de l’équipement du kitesurf, formé d’une planche, du kite et d’une ceinture, s’élève à 1 000 ou 1 500 dollars.
Il se peut toutefois que l’enseignement du kitesurf au Liban ne se fasse pas trop attendre. Dans le nouveau projet balnéaire Eddé Sands, situé sur une plage de sable à 500 mètres au sud de la vieille ville de Byblos, on projette d’organiser un club de kitesurf vers la fin de cette saison ou durant la saison prochaine. Ce qui a encouragé les organisateurs à se lancer dans cette entreprise, c’est d’une part la nouveauté de ce sport, d’autre part la présence d’une crique bien particulière sur la plage occupée par le projet. Cette crique réunit, selon eux, les conditions idéales pour la pratique de cette activité, notamment les petites vagues qui permettent de se lancer plus facilement. Le kitesurf y sera enseigné et pratiqué par les amateurs, avec la disponibilité d’équipements.
Amateurs de sensations fortes, préparez-vous donc à ajouter un nouveau sport à votre liste. Rappelons toutefois que pour tous ces sports, il faudrait instaurer le contrôle nécessaire pour s’assurer que les règles de sécurité sont bien respectées.

Suzanne BAAKLINI

Le parapente, pour apprendre à voler

Si vous aimez les sports extrêmes, il ne faut pas oublier le parapente, qui permet de voler comme les oiseaux. Il existe plusieurs clubs qui vous permettent d’exercer ce sport, mais le seul qui l’enseigne est le Club thermique à Bécharré (aux Cèdres).
La session de parapente dure une semaine, du mardi au samedi, à raison de cinq vols. Le coût de la session est de 300 dollars en tout. Il est également possible de voler en biplace avec un moniteur, ce qui constitue un rêve et une expérience inoubliable pour beaucoup. Le forfait du vol est de 35 dollars. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le 03-684556.
Par ailleurs, un nouveau rassemblement spécialement dédié aux sports extrêmes et à l’organisation d’activités de ce type a vu le jour sous le nom de « Exit to Nature ». Il est possible de consulter son site Internet :
www.exittonature.com.
S’il vous arrive bientôt de voir une aile de parapente glisser sur l’eau, n’allez pas consulter votre ophtalmologue ou vous dire que vous avez bu un verre de trop la veille. Le nouveau-né des sports extrêmes, le kitesurf, combine la planche à voile et le parapente (considéré comme une sorte de cerf-volant, d’où le nom anglais), et commence à être pratiqué au Liban....