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Communautés - Sur l’agenda du patriarche, des rencontres avec les présidents du Sénat et de l’Assemblée, et le Premier ministre Sfeir reprend aujourd’hui ses entretiens politiques

Paris - de notre envoyé spécial Habib Chlouk
Après la parenthèse pastorale, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui effectue une visite officielle en France, renouera aujourd’hui avec la politique, avec trois rencontres de grande importance sur son agenda et une quatrième d’un autre type.
Le chef de l’Église maronite, qui a regagné Paris hier après-midi après trois jours de cérémonies religieuses à Lisieux, doit rencontrer aujourd’hui le président du Sénat, Christian Boisselier, le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré et le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin.
Toutefois, le patriarche pourrait avoir une quatrième rencontre, une rencontre-surprise celle-là, avec le Premier ministre Rafic Hariri, qui se trouve à Paris. Le chef du gouvernement doit avoir un entretien, aujourd’hui, avec le président Chirac.
Le soir, le patriarche Sfeir sera l’hôte de l’ambassadrice du Liban en France, Sylvie Fadlallah, qui offre un dîner en son honneur.
Les entretiens du patriarche maronite avec les responsables français seront complémentaires de celui qu’il a eu, vendredi dernier, avec le président Chirac. Pour lui, il est impératif « que le Liban ne paie pas, une fois de plus, de sa souveraineté, de sa liberté de décision et même, d’une certaine manière, de son intégrité territoriale », prix des bouleversements régionaux qui se produisent en Irak et en Palestine. L’appui de la France sera sollicité pour que cette phase délicate laisse le moins de traces possible sur la réalité libanaise.
Par ailleurs, le patriarche aura des entretiens, demain, avec les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères (AE). Ce dernier offrira un dîner en son honneur au Quai d’Orsay.
Avec Nicolas Sarkozy, le patriarche soulèvera la question des difficultés faites à certains Libanais nouvellement arrivés à Paris, qui souffrent des « rigueurs » de la préfecture de police.

La « vie consacrée »
À Lisieux, au troisième jour de son séjour, le patriarche avait inauguré la « semaine thérésienne » organisée par le centre Sainte-Thérèse par une brève présentation de sa vie, illustrée de fioretti tirés de la vie ermitique.
« Les saints et les ermites du désert, a dit le patriarche, ont vécu une vie de pauvreté et de sacrifice exemplaire. On raconte qu’une grappe de raisin a été offerte à l’un de ces ermites qui étaient au nombre de quarante, et qui vivaient chacun dans une cellule. Par esprit de sacrifice, celui qui l’a reçue le premier l’a passée au second et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’elle soit revenue au premier. Saint Charbel Makhlouf, moine libanais contemporain, cultivait une vigne sans jamais avoir goûté au raisin, qu’il cueillait de ses propres mains. »
Le patriarche Sfeir devait conclure sa présentation en confiant « les fidèles maronites ainsi que les chrétiens du Liban et du Moyen-Orient » aux prières de ses auditeurs.
Le chef de l’Église maronite est rentré à Paris en compagnie des évêques Samir Mazloum et Chekrallah Harb, de Mgr Saïd Saïd et de quelques visages connus de la communauté maronite à Paris, tels Tony Ghazal, Nidal Hassoun, Samer Hajje, Charbel Salamé, Jean Sfeir, Georges Chidiac et Berge Sfeir.
À son arrivée à Paris, le patriarche devait célébrer une messe à la Maison du Liban, rue d’Ulm, puis se rendre à l’hôtel Raphaël où, après un temps de repos, il a reçu quelques délégations.
Au nombre des groupes qui ont rencontré Mgr Sfeir, une délégation de l’Union libanaise culturelle mondiale comprenant Ibrahim Chebli, Roger Hani, Roger Azzam, le père Nassif et Pierre Atallah.
À l’issue de la rencontre, le groupe a distribué un communiqué rendant hommage au rôle joué par Bkerké dans la défense de la liberté, de la souveraineté et de l’indépendance du Liban. « Nous croyons qu’à l’origine de tous les maux des Libanais, il y a l’occupation syrienne. Ce n’est pas l’hégémonie d’un régime comme celui-là qui permettra au Liban de surmonter sa crise économique et sociale », affirme le texte.
Le groupe devait également attirer l’attention du patriarche sur la présence des prisonniers politiques libanais en Syrie et affirmer qu’ils poursuivra son action, en coopération avec des organisations internationales de défense des droits de l’homme, pour « mettre fin à cette cruauté inadmissible et insupportable ».
Notons qu’au nombre des nouveaux cardinaux qui doivent être nommés par le pape en octobre prochain, figure au moins une vieille connaissance du patriarche, l’évêque français Jean-Louis Tauran, chargé des relations avec les États du Saint-Siège.
Par ailleurs, le patriarche rencontrera deux des cardinaux nouvellement nommés, Philippe Barbarin, évêque de Lyon, et Bernard Panafieu, évêque de Marseille.
Sur l’itinéraire de Mgr Sfeir figurent, en effet, après Paris, les trois stations de Marseille, Lyon et Strasbourg.
Paris - de notre envoyé spécial Habib ChloukAprès la parenthèse pastorale, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui effectue une visite officielle en France, renouera aujourd’hui avec la politique, avec trois rencontres de grande importance sur son agenda et une quatrième d’un autre type. Le chef de l’Église maronite, qui a regagné Paris hier après-midi...