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Agriculture - Sit-in et destruction de la récolte de pommes La grogne des cultivateurs (photo)

Grevés de dettes, incapables d’assurer la scolarisation de leurs enfants et encore moins une vie décente pour leur famille, les producteurs de pommes ont exprimé samedi leur ras-le-bol en organisant une série de sit-in sur l’ensemble du territoire pour protester contre la mévente de leurs fruits.
D’autant plus que la fermeture de l’ambassade de Libye n’a pas arrangé les choses, Tripoli étant le principal sinon le seul acheteur de pommes libanaises.
Surproduction, manque de planning ou carence de l’État, il n’en demeure pas moins que la récolte pourrit, faute de débouchés, le marché local étant incapable d’absorber les quantités produites, surtout aux prix auxquels les pommes sont vendues au détail. Mais cela est un autre problème qui vient s’ajouter à ceux dont pâtissent les agriculteurs qui, très souvent, sont forcés de brader leur production à des prix de gros parfois inférieurs au quart des prix de détail.
L’État avait bien promis une subvention, mais il est connu que l’État ne tient pas toujours ses promesses.
Répondant à l’appel lancé par le Rassemblement national des organisations agricoles au Liban, les producteurs de pommes de la région de Bécharré se sont rassemblés à proximité du couvent Saint-Lichaa et ont appelé l’État à « améliorer les conditions de vie des agriculteurs pour éviter la catastrophe et la désertification », menaçant de couper leurs pommiers pour s’en servir comme bois de chauffage durant l’hiver. Ils ont exprimé l’espoir de voir la commission ministérielle récemment désignée parvenir à une solution de leurs problèmes. S’exprimant au nom des producteurs de pommes de la région, le curé de la paroisse Saint-Jean, le père Simon Tok, a indiqué que les agriculteurs, qui constituent 40 % de la population de Bécharré, « ne possèdent d’autres rentrées que la vente de leur récolte et se trouvent à présent incapables d’assurer la subsistance et la scolarisation de leurs enfants ». Les agriculteurs ont également appelé les autorités à surtaxer les pommes importées des « pays voisins » et des États-Unis. Des sit-in similaires, accompagnés de destruction des récoltes de pommes, se sont déroulés à Jezzine, dans les villages du jurd du Batroun, à Douma dans le Koura, à Baskinta au Haut-Metn, à Barouk et à Zahlé.
Grevés de dettes, incapables d’assurer la scolarisation de leurs enfants et encore moins une vie décente pour leur famille, les producteurs de pommes ont exprimé samedi leur ras-le-bol en organisant une série de sit-in sur l’ensemble du territoire pour protester contre la mévente de leurs fruits.D’autant plus que la fermeture de l’ambassade de Libye n’a pas arrangé les...