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À l’Onu, Poutine évite les sujets qui fâchent

Le président russe Vladimir Poutine a ménagé Washington sur le dossier irakien hier à la tribune de l’Onu, se contentant de plaider pour un rôle accru des Nations unies dans ce pays, mais sans évoquer la question controversée d’un calendrier pour un transfert de souveraineté aux Irakiens.
À la veille d’une rencontre avec le président américain George W. Bush, il a également critiqué en termes généraux la tentation de l’unilatéralisme, sans citer directement les États-Unis, qui sont partis en guerre en Irak sans mandat explicite des Nations unies.
« La position de la Russie est claire et constante : seule une participation directe des Nations unies dans la reconstruction de l’Irak donnera à son peuple une chance de définir son avenir de manière indépendante », a-t-il déclaré à la tribune de la 58e Assemblée générale de l’Onu à New York. « Seule une assistance active, pratique, des Nations unies dans la mutation civile et économique permettra à l’Irak de prendre une place nouvelle et valable dans la communauté mondiale », a-t-il ajouté.
Le président russe n’a pas fait allusion à un calendrier de transfert effectif de souveraineté de la puissance occupante – la coalition américano-britannique – vers un pouvoir irakien, se démarquant de la France et de l’Allemagne, les deux autres pays qui se sont, avec Moscou, le plus ouvertement opposés au conflit en Irak.
« Être une puissance mondiale implique que l’on soit avec la communauté internationale. Un État réellement fort et influent doit être conscient des problèmes des pays petits ou faibles du point de vue économique, et doit aider à résoudre des problèmes », a-t-il ajouté.
Ces déclarations, évitant visiblement toute polémique directe avec Washington, surviennent à la veille d’entretiens, vendredi et samedi, entre le président russe et M. Bush dans la résidence présidentielle américaine de Camp David.
Malgré les divergences sur l’Irak, les deux hommes ont toujours tenu à préserver une bonne relation personnelle. M. Poutine s’est notamment toujours affiché, depuis les attentats du 11 septembre 2001, comme un allié des États-Unis dans le combat contre le terrorisme.
Le président russe Vladimir Poutine a ménagé Washington sur le dossier irakien hier à la tribune de l’Onu, se contentant de plaider pour un rôle accru des Nations unies dans ce pays, mais sans évoquer la question controversée d’un calendrier pour un transfert de souveraineté aux Irakiens.À la veille d’une rencontre avec le président américain George W. Bush, il a également...