L’association Monuments en musique reprend ses activités cette semaine. Renouant avec une tradition qui remonte déjà à plusieurs années, elle organisera à intervalle régulier des concerts et des activités artistiques dans différents sites archéologiques et historiques du pays, dans un double objectif: faire connaître ces sites au public et promouvoir par la même occasion – dans un environnement inhabituel – la musique ainsi que les jeunes talents libanais. L’association inaugurera la saison d’automne samedi prochain par un concert organisé dans le cadre enchanteur de la localité de Amchit, plus précisément sur le parvis de l’église Notre Dame de Amchit, où se produira, avec sa troupe, celui qui est souvent qualifié de magicien du oud, Charbel Rouhana.
Connue sous le nom de Saydet el-Bayader (Notre Dame des Champs), l’église Notre Dame de Amchit date du Xe/XIe siècle. Très endommagée à travers l’histoire, elle a été reconstruite au XVIIIe (1782), avec une structure comprenant deux voûtes. Ce n’est qu’en 1958 que le gérant de l’église fait rajouter la troisième voûte. La dernière restauration exécutée entre 1996 et 1999 lui donne son aspect actuel. Autour de l’église, une nécropole comporte, côte à côte, des tombes chrétiennes et chiites. À la fin du XIXe siècle, les Zakhia offrent le caveau de famille pour y enterrer Henriette Renan, qui a vécu ses dernières années à Amchit.
D’éminents prélats ont célébré la messe dans l’église Notre Dame de Amchit, tels que Mgr Armia el-Amchiti, patriarche maronite au XIIIe siècle, ainsi que Mgr Nasrallah Sfeir, avant qu’il ne devienne patriarche.
Le premier collège de la Sainte Famille libanaise a vu le jour dans la propriété de l’église, dans un bâtiment inauguré en 1895.
Si une prestation de oud de Charbel Rouhana vaut sans nul doute le déplacement, une promenade dans les rues de Amchit mérite elle aussi un petit détour avant le concert.
Petite ville située à 5 kilomètres au nord de Byblos, Amchit est classée depuis 1992 patrimoine national par la Direction générale des antiquités. Cette localité, qui n’a rien perdu de son charme, se distingue par la beauté de ses demeures, de ses églises, et par la grâce de ses nombreux palmiers. À partir des deux places du village, toutes les ruelles mènent vers des quartiers coquets, où de très belles demeures, souvent ouvertes aux visiteurs, côtoient des maisons plus simples mais toujours soignées et entourées de jardinets très gais. À chaque détour, on est surpris par de beaux champs d’oliviers, des groupes de palmiers aux gracieux mouvements, des détails d’architecture superbement travaillés par les artisans d’antan.
Les promeneurs peuvent notamment visiter le caveau où a été enterrée Henriette Renan, ainsi que la maison Zakhia où ont séjourné Ernest Renan et sa famille en 1860-1861. Cette demeure s’ouvre sur un hall central soutenu par des poutres aux proportions impressionnantes et éclairé par des œils de bœuf à travers lesquels joue la lumière.
Après son séjour à Amchit, Ernest Renan évoquait, dans l’un de ses écrits, cette localité en ces termes: « Qu’elle m’attende sous les palmiers d’Amchit, sur la terre des mystères antiques, près de la sainte Byblos… ».
Le magicien du oud
La réputation de Charbel Rouhana n’est plus à faire. Né à Amchit en 1965, Charbel Rouhana a obtenu son diplôme de musique (oud) en 1986. En 1987, il décroche un MA (masters) en musicologie à la faculté de musique de l’Université Saint Esprit de Kaslik (USEK). Depuis, il a maintenu ses activités académiques, et enseigne à l’USEK et au Conservatoire national. On lui doit, entre autres, la création d’une nouvelle méthode d’interprétation du oud, publiée et adoptée par l’USEK et le Conservatoire.
Ce magicien du oud a sillonné la planète et joué devant les auditoires les plus exigeants, dans le cadre de festivals aussi prestigieux que Belfort en France, Tetouan au Maroc, al-Madina en Tunisie, sans compter, bien sûr, les festivals de Baalbeck, Beiteddine et al-Bustan, pour n’en citer que quelques uns.
Brillant compositeur, Charbel Rouhana a obtenu, en 1990, le premier prix du concours japonais Hirayama pour la composition d’un Hymne à la paix. Il a été élu en 2000 « musicien de l’année » par le Lion’s Club International.
Visite guidée avant le concert
Le concert de Charbel Rouhana aura lieu à 20 heures, samedi, sur le parvis de l’église Notre Dame de Amchit. L’association Monuments en musique organise, peu avant le concert, une visite dans les ruelles et les belles demeures de la localité. Le regroupement des promeneurs aura lieu à 17 heures 30 sur la place principale. Le transport entre les maisons est assuré. Un bus partira, en outre, de l’ABC de Dbayé à 17 heures.
Pour de plus amples informations, contacter le 04-416 000 ou le 04-522 656.
Connue sous le nom de Saydet el-Bayader (Notre Dame des Champs), l’église Notre Dame de Amchit date du Xe/XIe siècle. Très endommagée à travers l’histoire, elle a été reconstruite au XVIIIe (1782), avec une structure comprenant deux voûtes. Ce n’est qu’en 1958 que le gérant de l’église fait rajouter la troisième voûte. La dernière restauration exécutée entre 1996 et 1999 lui donne son aspect actuel. Autour de l’église, une nécropole comporte, côte à côte, des tombes chrétiennes et chiites. À la fin du XIXe siècle, les Zakhia offrent le caveau de famille pour y enterrer Henriette Renan, qui a vécu ses dernières années à Amchit.
D’éminents prélats ont célébré la messe dans l’église Notre Dame de Amchit, tels que Mgr Armia el-Amchiti, patriarche maronite au XIIIe siècle, ainsi que Mgr Nasrallah Sfeir, avant qu’il ne devienne patriarche.
Le premier collège de la Sainte Famille libanaise a vu le jour dans la propriété de l’église, dans un bâtiment inauguré en 1895.
Si une prestation de oud de Charbel Rouhana vaut sans nul doute le déplacement, une promenade dans les rues de Amchit mérite elle aussi un petit détour avant le concert.
Petite ville située à 5 kilomètres au nord de Byblos, Amchit est classée depuis 1992 patrimoine national par la Direction générale des antiquités. Cette localité, qui n’a rien perdu de son charme, se distingue par la beauté de ses demeures, de ses églises, et par la grâce de ses nombreux palmiers. À partir des deux places du village, toutes les ruelles mènent vers des quartiers coquets, où de très belles demeures, souvent ouvertes aux visiteurs, côtoient des maisons plus simples mais toujours soignées et entourées de jardinets très gais. À chaque détour, on est surpris par de beaux champs d’oliviers, des groupes de palmiers aux gracieux mouvements, des détails d’architecture superbement travaillés par les artisans d’antan.
Les promeneurs peuvent notamment visiter le caveau où a été enterrée Henriette Renan, ainsi que la maison Zakhia où ont séjourné Ernest Renan et sa famille en 1860-1861. Cette demeure s’ouvre sur un hall central soutenu par des poutres aux proportions impressionnantes et éclairé par des œils de bœuf à travers lesquels joue la lumière.
Après son séjour à Amchit, Ernest Renan évoquait, dans l’un de ses écrits, cette localité en ces termes: « Qu’elle m’attende sous les palmiers d’Amchit, sur la terre des mystères antiques, près de la sainte Byblos… ».
Le magicien du oud
La réputation de Charbel Rouhana n’est plus à faire. Né à Amchit en 1965, Charbel Rouhana a obtenu son diplôme de musique (oud) en 1986. En 1987, il décroche un MA (masters) en musicologie à la faculté de musique de l’Université Saint Esprit de Kaslik (USEK). Depuis, il a maintenu ses activités académiques, et enseigne à l’USEK et au Conservatoire national. On lui doit, entre autres, la création d’une nouvelle méthode d’interprétation du oud, publiée et adoptée par l’USEK et le Conservatoire.
Ce magicien du oud a sillonné la planète et joué devant les auditoires les plus exigeants, dans le cadre de festivals aussi prestigieux que Belfort en France, Tetouan au Maroc, al-Madina en Tunisie, sans compter, bien sûr, les festivals de Baalbeck, Beiteddine et al-Bustan, pour n’en citer que quelques uns.
Brillant compositeur, Charbel Rouhana a obtenu, en 1990, le premier prix du concours japonais Hirayama pour la composition d’un Hymne à la paix. Il a été élu en 2000 « musicien de l’année » par le Lion’s Club International.
Visite guidée avant le concert
Le concert de Charbel Rouhana aura lieu à 20 heures, samedi, sur le parvis de l’église Notre Dame de Amchit. L’association Monuments en musique organise, peu avant le concert, une visite dans les ruelles et les belles demeures de la localité. Le regroupement des promeneurs aura lieu à 17 heures 30 sur la place principale. Le transport entre les maisons est assuré. Un bus partira, en outre, de l’ABC de Dbayé à 17 heures.
Pour de plus amples informations, contacter le 04-416 000 ou le 04-522 656.
L’association Monuments en musique reprend ses activités cette semaine. Renouant avec une tradition qui remonte déjà à plusieurs années, elle organisera à intervalle régulier des concerts et des activités artistiques dans différents sites archéologiques et historiques du pays, dans un double objectif: faire connaître ces sites au public et promouvoir par la même occasion – dans un...
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