Dossier régional - Le ministre de l’Information reçu par Nasrallah Samaha impute à Israël la responsabilité de l’attentat de samedi dans la banlieue sud

Le ministre de l’Information, Michel Samaha, a rendu visite hier soir au secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, avec qui il a passé en revue les derniers développements de la situation sur la scène locale. L’entretien a plus particulièrement porté sur les circonstances de l’attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie, samedi dernier dans la banlieue sud de Beyrouth, à l’un des cadres du parti, Ali Saleh.

À l’issue de l’entrevue, M. Samaha a imputé à Israël la responsabilité de cet attentat, jugeant qu’il s’agissait d’une « opération terroriste » et d’« une agression » contre le Liban.
« Les circonstances que traversent la région et le Liban et les menaces qui sont proférées contre le pays et contre les forces de la Résistance nous imposent d’effectuer un tour d’horizon avec le chef de la Résistance, sayyed Hassan Nasrallah, a notamment déclaré M. Samaha. Nous avons eu un long entretien au terme duquel je me sens plus confiant quant à l’avenir. »
En réponse à une question sur l’attentat survenu dans la banlieue sud, le ministre de l’Information a déclaré : « Nous avons assisté samedi matin à une opération terroriste israélienne qui constitue une agression évidente et directe contre la sécurité intérieure du Liban. Il s’agit là d’une violation de la ligne bleue dans une région peuplée de la banlieue sud. »
Et M. Samaha d’ajouter : « Le gouvernement israélien estime qu’il est en mesure de mettre à profit la conjoncture régionale afin de construire le mur de la honte dans les territoires palestiniens dans le but de se livrer à un nettoyage ethnique. Dans le même temps, il s’emploie à torpiller la trêve que le peuple palestinien a acceptée afin d’assurer les conditions de succès de la “feuille de route” visant à aboutir à une solution (du conflit israélo-palestinien). Parallèlement, les agressions contre nos frères palestiniens se poursuivent, Sharon tente de neutraliser l’Égypte, et l’axe américano-israélien prend pour cible le Liban et la Syrie afin de remettre en cause l’existence de la Résistance. Dans un tel contexte, Sharon se livre à des actes terroristes en menaçant la sécurité intérieure du Liban. Nous déduisons de l’ensemble de cette situation que la direction israélienne pourrait avoir comme objectif de modifier certaines données », a conclu le ministre de l’Information.

Fausse alerte à la bombe

La psychose de l’attentat à la bombe semble se généraliser, notamment dans la banlieue sud. Hier, les FSI ont reçu deux appels anonymes, faisant état d’une bombe qui aurait été placée le long de l’avenue Hadi Nasrallah, c’est-à-dire à proximité du lieu de l’explosion de samedi dernier. Les FSI ont aussitôt bouclé le secteur et procédé à une fouille minutieuse de toute la région. Elles ont aussi fait appel à des renforts et à des experts pour passer au peigne fin le lieu-dit. Mais apparemment, il s’agissait d’une fausse alerte et la route a été réouverte à la circulation, sans qu’aucun engin explosif n’ait été trouvé. Selon l’enquête, les appels anonymes proviendraient de la banlieue sud mais leurs auteurs n’ont pu être identifiés.