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Social La CGTL insiste auprès de Hariri pour un réajustement des salaires

La conjoncture socio-économique et les doléances de la centrale syndicale sur ce plan ainsi que le dossier du déficit financier de l’Électricité du Liban ont été au centre des réunions que le Premier ministre, Rafic Hariri, a tenues dans la journée d’hier.
En début de matinée, le chef du gouvernement a examiné le dossier de l’électricité avec le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Ayoub Hemayed, en présence du président du conseil d’administration de l’EDL, Kamal Hayek. De source officielle, on indique que l’entrevue a porté essentiellement sur les moyens de réactiver la perception des factures d’électricité et d’assurer l’approvisionnement de l’EDL en fuel afin de maintenir la production du courant.
En soirée, M. Hariri a reçu une délégation de la CGTL, conduite par le président de la centrale syndicale, Ghassan Ghosn, qui a déclaré à l’issue de la réunion : « Le principal sujet de préoccupation que nous avons évoqué au cours de cet entretien est le problème des taxes et des impôts, d’autant que le projet de Budget pour l’année 2004 est en gestation. La population n’est plus en mesure de supporter de nouveaux impôts qui auraient pour résultat de rogner davantage les salaires, lesquels sont gelés depuis 1996. Nous estimons qu’il est nécessaire de briser la barrière du gel des salaires. Nous devons examiner sérieusement les moyens de réviser les salaires afin de compenser la perte du pouvoir d’achat enregistré depuis 1996. »
M. Ghosn a, d’autre part, précisé qu’il avait également examiné avec le Premier ministre la possibilité d’accroître les revenus du Trésor sans pour autant imposer aux contribuables et aux couches défavorisées de la population de nouveaux impôts ou des taxes supplémentaires.
En réponse à une question, le président de la CGTL a souligné que la question du réajustement des salaires sera l’un des principaux sujets discutés lors du congrès syndical national qui doit se tenir prochainement. « À notre avis, a déclaré M. Ghosn, le réajustement des salaires est devenu une nécessité économique afin de relancer l’activité dans le pays et dépasser la situation de stagnation et de marasme dans laquelle nous nous trouvons. Si les Libanais ne consomment pas, c’est en raison de la perte de leur pouvoir d’achat. Cela nous apparaît d’autant plus évident que depuis 1996, les salaires ont été rognés dans une proportion de 35 pour cent du fait des taxes et des impôts, sans compter que les prix ont augmenté de près de 60 pour cent. »
M. Ghosn a souligné, par ailleurs, qu’il avait discuté avec le Premier ministre de la situation de la CNSS à la lumière de l’érosion des réserves financières de la branche maladie. « La CNSS, a déclaré le président de la CGTL, constitue pour un million et demi de Libanais une protection sociale qu’il faut préserver, notamment pour ce qui a trait aux branches maladie et maternité, aux allocations familiales et aux indemnités de fin de service. »
Signalons, sur un autre plan, que le chef du gouvernement a conféré dans la journée avec le ministre de l’Intérieur Élias Murr, le ministre d’État Talal Arslane, le député Saleh Kheir, l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne Gunter Rudolf Kniess et l’ambassadeur des Émirats arabes unis Mohammed Hamad Omrane. En soirée, M. Hariri a reçu l’actrice française Line Renaud.
La conjoncture socio-économique et les doléances de la centrale syndicale sur ce plan ainsi que le dossier du déficit financier de l’Électricité du Liban ont été au centre des réunions que le Premier ministre, Rafic Hariri, a tenues dans la journée d’hier. En début de matinée, le chef du gouvernement a examiné le dossier de l’électricité avec le ministre de...