Sur les relations avec la Syrie, l’ancien chef de l’État s’est déclaré favorable à une coopération entre les deux pays, « dont les intérêts ne sont pas contraires ». Cette coopération, a-t-il toutefois ajouté, ne saurait se faire au détriment des intérêts libanais, qui sont actuellement « négligés en l’absence de toute décision libanaise libre ».
Sur le point de savoir s’il est favorable au déploiement de l’armée à la frontière avec Israël et au désarmement du Hezbollah, à l’instar des autres milices libanaises, M. Gemayel a estimé que « l’armée doit se déployer au Liban-Sud. Ce déploiement est nécessaire et ne constitue en aucun cas une hérésie, comme le pensent certains. Bien au contraire, l’hérésie serait de ne pas le faire. Israël a appliqué la résolution 425 en se retirant du Liban-Sud, conformément aux cartes en possession des Nations unies. Quant aux hameaux de Chebaa, il s’agit d’une question à régler entre le Liban et la Syrie ».
Sur son éventuelle candidature au secrétariat général des Nations unies, M. Gemayel a affirmé qu’il est encore trop tôt pour en parler, précisant que son nom avait été avancé parmi d’autres.
Interrogé sur l’émigration des jeunes, il a répondu que cette question devrait être adressée au pouvoir, car « l’opposition est totalement marginalisée au Liban. Nous avons récemment tenté de jouer un rôle dans la vie politique, comme dans tout pays qui se respecte, en participant à une élection partielle au Metn. Notre candidat a été élu, mais le pouvoir en a décidé autrement parce qu’il est opposé à l’instauration de la démocratie au Liban ».
Auparavant, le président Gemayel avait assisté à la prestation de serment de plusieurs nouveaux membres des Kataëb, en présence de nombreux Libanais émigrés au Canada.
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