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Exécutif - La trêve politique s’est répercutée sur les travaux du gouvernement Série de nominations diplomatiques et administratives en Conseil des ministres

Après un suspense qui a duré des mois et des tiraillements politiques à n’en plus finir, le Conseil des ministres a clos le dossier des nominations et des permutations diplomatiques, en dépit des réserves exprimées par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, sur la répartition confessionnelle retenue. Des réserves contestées par le chef de l’État, le général Émile Lahoud, qui n’a pas hésité à relever dans une intervention que c’est par les faits et non par les paroles qu’il faut prendre ses distances par rapport au confessionnalisme.
C’est une réunion à caractère strictement administratif que le Conseil des ministres a tenue hier, sous la présidence du général Lahoud et en l’absence des ministres de la Santé, Sleiman Frangié, et de l’Intérieur, Élias Murr. À l’ordre du jour, les dossiers des nominations diplomatiques, des carrières, des indemnités aux personnes sinistrées lors des intempéries.
Trêve politique oblige, le Conseil des ministres ne pouvait pas ne pas approuver les nominations proposées par le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, même si elles ont fait l’objet d’un débat auquel la plupart des ministres ont pris part. Le président Lahoud devait saluer les efforts de M. Obeid, pendant que le Premier ministre exprimait des réserves, estimant que la répartition décidée ne tient pas compte du principe de l’équilibre communautaire. Trois autres ministres, tous proches de lui, devaient abonder dans son sens.
Mais le général Lahoud devait réagir en estimant que « le fait de plaider en faveur d’une abolition du confessionnalisme est bon », mais que « le mieux serait de ne pas avoir un comportement confessionnel et de s’engager par les faits et non pas par les paroles à s’éloigner du confessionnalisme ».
M. Hariri conteste la représentation diplomatique sunnite, selon des sources ministérielles, qui indiquent que ses réserves ont porté sur les nominations dans les capitales occidentales principales. Selon les mêmes sources, les ministres proches du président de la Chambre, Nabih Berry, et les indépendants étaient en faveur du dossier préparé par le chef de la diplomatie. Celui-ci prévoit, selon les explications du ministre de l’Information, Michel Samaha, à la presse, le retour de 12 ambassadeurs au Liban, le transfert de 20 ambassadeurs de l’Administration centrale à l’étranger, la permutation de 19 ambassadeurs et la nomination de 12 ambassadeurs parmi des conseillers. Le texte a été distribué aux ministres à l’ouverture de la séance et il leur a été retiré, avant leur départ, pour que les noms des ambassadeurs ne soient pas publiés avant que les États auprès desquels ils ont été accrédités ne donnent leur consentement sur leur nomination.
Autres nominations en Conseil des ministres : celles des vice-gouverneurs de la Banque centrale. Le gouvernement a renouvelé le mandat de Marwan Nsouli (sunnite) et nommé Ahmed Jachi (chiite), Majid Joumblatt (druze) et Alain Balian (arménien). Il a également nommé les membres du conseil d’administration de l’Institut national de l’emploi pour une durée de trois ans. Présidé par le ministre du Travail, Assaad Hardane, cet organisme comprend le directeur général du ministère du Travail, Ratib Saliba, comme vice-président, trois membres représentant l’Université libanaise, l’Enseignement supérieur et le Centre pédagogique de recherches : Mohammed Chaya, Youssef Diya et Leila Fayad ; cinq membres représentant le patronat : Nizar Kalouf pour les hôtels, Ali Chdif pour les Chambres de commerce, Georges Abi Saleh, pour l’Association des banques, Khaled Nazha, pour les restaurateurs et Nazareth Sabounjian, pour l’Association des industriels ; ainsi que trois membres représentant la CGTL : Béchara Chaya, Adnane Kawsarani et Fawzi el-Sayyed.
Après avoir approuvé un décret portant sur le règlement intérieur de la Commission nationale pour les affaires des handicapés, le Conseil des ministres a désigné un directeur général par intérim de la Sûreté, Assaad Takch. Il s’agit, a expliqué M. Samaha, d’une décision de routine, adoptée à la demande du directeur de la Sûreté, le général Jamil el-Sayyed.
Il a également chargé le CDR de lancer un appel d’offres pour l’adjudication des travaux de gestion et d’entretien de la Cité universitaire de Hadeth et d’élaborer les cahiers des charges à cette fin, en coordination avec la direction de l’UL. C’est le président Lahoud qui a insisté pour que cette dernière soit associée à cette entreprise, a-t-on indiqué de sources ministérielles. Le président part du principe que c’est l’UL qui va en définitive gérer la cité universitaire, alors que M. Hariri était d’un avis contraire, estimant que l’UL n’a pas les capacités techniques nécessaires pour ce genre d’activités.
Après un suspense qui a duré des mois et des tiraillements politiques à n’en plus finir, le Conseil des ministres a clos le dossier des nominations et des permutations diplomatiques, en dépit des réserves exprimées par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, sur la répartition confessionnelle retenue. Des réserves contestées par le chef de l’État, le général Émile...