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Galère de rien

On l’aura compris, ingurgité, remâché, digéré, assimilé : en attendant de voir comment Beyrouth et Damas parviendront à resquiller une consonne et trois voyelles dans la feuille
routière du quartette, va falloir se repaître de ce
gouvernement et de son quarteron de ministres imbuvables, atteints de la folie des glandeurs.
Telle est en tout cas notre « feuille de route » à nous, tracée par les Syriens et que Mimile et Bouboule sont chargés de mettre en musique dans plusieurs dossiers chauds du
moment. Interdit donc aux deux hommes de se balancer des avoinées. Quoique, ils ont failli se crêper la touffe à propos des nominations diplomatiques que le Jeannot du palais Bustros a finalement réussi hier à faire gober à ses compères. Arc-boutés sur leurs appendices communautaires, les
ministres étaient plongés dans une arithmétique épicière, comptant et recomptant des diplomates ayant usé leur mental et leur futal dans leur carrière, mais aujourd’hui réduits à l’état de croix et de croissants.
Sur le dossier des privatisations en revanche, rien, nada,
ballepeau. Agrippé à ses canards boiteux du service public, l’État ringard continue de pinailler sur les contrats et
adjudications dans l’espoir sans doute de garder ses
poubelles, au milieu de la mauvaise graisse d’une Administration gérée par les copains et les coquins. Mais tant pis, le texte n’est pas dans les tuyaux et, visiblement, le gouvernement n’a pas envie d’ouvrir le robinet. Alors que le pays joue à la dette qui monte... qui monte... qui monte.
Déjà 30 milliards et des poussières. Libanais, préparez la monnaie !
Alors forcément pour amuser les manants, on fabrique des lois qui donnent la chair de poule : le Akkar et
Baalbeck-Hermel ont accouché de deux mohafazats. George Bush en tremble encore et Ariel Sharon n’a qu’à bien se tenir !
Tout est finalement gelé jusqu’à la prochaine présidentielle. Le pays s’ennuie et la galère déborde de petits riens. Émile Ier navigue à la godille et aligne les visiteurs au château,
pendant que Rafic avale des boas constrictors en distillant des banalités.
Bref, nos deux amis n’ont rien à faire... et ils ont un an pour le faire.
Gaby NASR
On l’aura compris, ingurgité, remâché, digéré, assimilé : en attendant de voir comment Beyrouth et Damas parviendront à resquiller une consonne et trois voyelles dans la feuille routière du quartette, va falloir se repaître de ce gouvernement et de son quarteron de ministres imbuvables, atteints de la folie des glandeurs.Telle est en tout cas notre « feuille de route » à...