Parlement Farid el-Khazen soulève le problème des dettes du secteur privé aux banques

M. Farid el-Khazen, député du Kesrouan, a fait hier au siège du Parlement, place de l’Étoile, une déclaration à la presse dans laquelle il a soulevé le problème épineux des dettes du secteur privé dues aux banques.
Le député du Kesrouan a demandé sur ce plan aux établissements bancaires, à la commission de contrôle des banques et à la Banque du Liban de communiquer officiellement au gouvernement et à la Chambre les chiffres se rapportant au volume des dettes du secteur privé, notamment pour ce qui a trait aux dettes impayées. Soulignant que la plupart des secteurs économiques dans le pays sont en faillite ou sont sur le point de l’être, M. Khazen a mis l’accent sur la nécessité de préserver le secteur bancaire « qui est peut-être le seul secteur à tenir encore le coup et à constituer une garantie pour la situation financière et économique au Liban ». « Le secteur bancaire, a notamment souligné le député du Kesrouan, est l’un des rares secteurs à enregistrer des profits et à bénéficier des fondements lui permettant de contribuer au règlement du problème économique qui se pose au pays. »
M. Khazen a indiqué sur ce plan qu’en 1991, le volume des fonds propres des banques s’élevait à 160 millions de dollars. En 2003, a-t-il précisé, le volume des fonds propres a atteint près de 3,5 milliards de dollars. « Le montant des dettes du secteur privé dues aux banques s’élève aujourd’hui à 17 milliards de dollars, a affirmé M. Khazen. De ces 17 milliards de dollars, près de 12 milliards de dollars sont remboursés d’une manière normale. Mais les dettes du secteur privé qui ne sont pas couvertes et qui provoquent le marasme économique et financier actuel sont de 5 milliards de dollars. »
Le député du Kesrouan a souligné sur ce plan que la commission de contrôle des banques ainsi que l’Association des banques et la Banque du Liban devraient fournir au gouvernement et au Parlement les chiffres officiels concernant l’endettement du secteur privé, le volume des dettes impayées, le volume des dépôts ainsi que le montant des intérêts afin de permettre à l’Exécutif et au Législatif de se saisir de ce dossier, « en étroite coordination avec l’Association des banques, car nous avons la ferme conviction que le secteur bancaire constitue aujourd’hui la pierre angulaire de l’économie nationale ».