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Droits de l’homme - Carol Calin a transmis à Bahige Tabbarah les félicitations du département d’État Le Liban améliore ses prestations en matière de lutte contre le trafic des personnes(photo)

Lorsque Mme Carol Calin, chargée d’affaires à l’ambassade des États-Unis au Liban, a demandé un rendez-vous pour hier, jeudi, le ministre de la Justice, M. Bahige Tabbarah, ne s’est pas douté que cela coïncidait avec la publication du rapport du département d’État sur le trafic des personnes. En fait, Mme Calin voulait féliciter le Liban pour ses efforts dans la lutte contre ce trafic. Certes, il y a encore beaucoup à faire, notamment sur les conditions de travail du personnel étranger, mais sur le plan de la prévention, un grand pas a été accompli.
Le rapport, accompagné d’une lettre du secrétaire d’État, M. Colin Powell, salue les progrès réalisés par le gouvernement libanais dans la lutte contre ce qu’on appelle désormais « l’esclavage moderne ».
Selon le rapport, le Liban reste une destination pour les demandeurs de travail, notamment les femmes venues d’Éthiopie, du Sri Lanka et des Philippines, en principe engagées comme personnel domestique, mais qui se voient souvent contraintes à un travail forcé, sans le moindre égard pour leurs droits personnels. Le rapport évoque aussi, tout en précisant qu’il s’agit d’un trafic bien moins répandu, les jeunes femmes des pays d’Europe de l’Est qui viennent au Liban avec des contrats de travail, mais se transforment sur place en marchandise sexuelle, à leur corps défendant.
Toujours selon le rapport, le gouvernement libanais ne respecte pas les critères élémentaires en matière de droits des travailleurs étrangers, mais un effort énorme est accompli dans le domaine de la prévention. Le reste, à savoir la protection des travailleurs, les procès contre ceux qui les exploitent et l’application des lois en coopération avec les autres pays, laisse à désirer.
Le rapport précise aussi que le gouvernement américain a versé 330 000 dollars à Caritas et au Haut Comité catholique pour les immigrants pour édifier un refuge pour les travailleurs immigrés. Le gouvernement libanais a approuvé l’idée et celle-ci serait donc en cours d’exécution.
D’ailleurs, des émissaires américains auraient rencontré en début de semaine des représentants de la Sûreté générale pour leur transmettre les félicitations du département d’État sur l’amélioration du classement du Liban (qui est passé de la troisième à la deuxième catégorie) en matière de lutte contre le trafic des personnes. La Sûreté générale est effectivement en partie responsable du statut des étrangers au Liban. D’ailleurs, dans sa petite allocution, Mme Calin a rendu hommage aux efforts du gouvernement libanais en général, et en particulier aux activités des ministères du Travail, des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Justice et de la Sûreté générale.
De son côté, le ministre Tabbarah a précisé, devant Mme Calin, que le gouvernement libanais a transmis au Parlement les textes d’une série de conventions internationales contre le crime organisé, pour qu’il autorise le Liban à y adhérer. Selon le ministre Tabbarah, cette démarche fait partie de la lutte contre le trafic des personnes, car il n’y a pas seulement des mesures à prendre sur le terrain, il faut aussi faire en sorte que le Liban ne soit plus une destination pour les travailleurs immigrés.
Lorsque Mme Carol Calin, chargée d’affaires à l’ambassade des États-Unis au Liban, a demandé un rendez-vous pour hier, jeudi, le ministre de la Justice, M. Bahige Tabbarah, ne s’est pas douté que cela coïncidait avec la publication du rapport du département d’État sur le trafic des personnes. En fait, Mme Calin voulait féliciter le Liban pour ses efforts dans la lutte...