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Dossier régional - Une délégation parlementaire européenne en visite à Beyrouth La paix au Proche-Orient dopera l’accord d’association Liban-UE, affirme Lahoud(photos)

L’instauration de la paix au Proche-Orient dopera l’accord d’association conclu il y a un an entre le Liban et l’Union européenne, a déclaré hier le président Émile Lahoud à une délégation de parlementaires européens en visite à Beyrouth.
« Le Liban est attaché à l’activation de son accord d’association avec l’Union européenne. L’établissement de la paix au Proche-Orient rendra plus efficace cette coopération et renforcera le rôle du Liban en tant que pont entre l’Orient et l’Occident », a dit M. Lahoud aux neuf parlementaires, selon un communiqué de la présidence.
De son côté, Sami Naïr, membre de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen et qui dirige la délégation parlementaire, a affirmé à l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, que sa visite « vise à échanger nos idées sur la situation sur le Proche-Orient ».
« Nous voulons également montrer notre attachement à la promotion de l’accord d’association », a déclaré M. Naïr à la presse, en présence du chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, l’ambassadeur Patrick Renauld.
« Nos discussions avec M. Obeid ont été très riches et nous avons échangé nos idées sur la “feuille de route” », un plan de paix entre Israéliens et Palestiniens conçu par l’UE, les États-Unis, l’Onu et la Russie, et qui prévoit la création d’un État palestinien d’ici à 2005.
Pour sa part, M. Obeid a estimé que « la “feuille de route” traite un seul aspect du conflit israélo-arabe » et a mis en garde « contre des solutions partielles », appelant à « élargir » la « feuille de route ». Le Liban et la Syrie réclament qu’ils y soient inclus.
En réponse à une question, le chef de la diplomatie a en outre affirmé : « Il semble que les Israéliens ne veuillent pas appliquer la “feuille de route”. Preuve en est les développements sécuritaires qui ont lieu » en Israël et dans les territoires palestiniens. M. Obeid a insisté, d’autre part, sur « le droit des réfugiés palestiniens au retour » et sur « le refus de l’implantation ».
Les parlementaires se sont rendus par la suite au siège de l’Assemblée où ils ont été reçus par le président de la commission des Affaires étrangères, Ali el-Khalil, et les membres de la commission. Les députés libanais ont souligné, à cette occasion, la nécessité de « promouvoir le rôle européen dans la région pour éviter un monopole américain » dans la gestion de la crise. Ils ont fait valoir dans ce cadre que la « feuille de route » est un plan de paix conçu aussi bien par les États-Unis que par l’UE, l’Onu et la Russie.
Les représentants européens se sont entretenus par la suite avec le député du Hezbollah, Hussein Hajj Hassan, au siège du Bloc de la fidélité à la résistance, à Haret-Hreik. M. Hajj Hassan a décrit à ses hôtes la situation dans la région, en s’attardant sur les agressions israéliennes incessantes contre le Liban. Selon un communiqué publié par le parti intégriste, le député libanais a, en outre, expliqué à ses interlocuteurs « la politique raciale » d’Israël à l’égard du peuple palestinien. M. Hajj Hassan a enfin réaffirmé l’attachement du Hezbollah à la résistance et à l’intifada palestinienne.
La délégation européenne, qui doit quitter Beyrouth dimanche, est formée des parlementaires suivants : Sami Naïr (France), Jorge Hernandez-Mollar (Espagne), Danielle Auroi (France), Emma Bonino (Italie), Philippe Bushill-Matthews (Grande-Bretagne), Michel Dary (France), Véronique de Keyzer (Belgique), Jim Fitzsimons (Irlande), Juan Naranjoescobar (Espagne), Jannis Sakellariou (Allemagne), et Gerardo Galeote (Espagne).
Rappelons que le Liban et l’UE ont signé, le 17 juin 2002, l’accord d’association qui avait été ratifié six mois plus tôt.
L’instauration de la paix au Proche-Orient dopera l’accord d’association conclu il y a un an entre le Liban et l’Union européenne, a déclaré hier le président Émile Lahoud à une délégation de parlementaires européens en visite à Beyrouth.« Le Liban est attaché à l’activation de son accord d’association avec l’Union européenne. L’établissement de la paix...