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Dossier régional - « Nous ne renoncerons à aucune de nos armes », assure le président syrien Assad : Damas ne contrôle pas le Hezbollah

Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé que son pays ne contrôlait pas le Hezbollah, pas plus que les autres formations libanaises avec lesquelles Damas entretient des relations.
M. Assad a tenu ces propos dans une interview diffusée hier par la chaîne al-Arabiya, basée à Dubaï. Le Hezbollah est « un parti libanais et non syrien », a déclaré M. Assad. « Nous avons des relations avec la plupart des groupes libanais mais cela ne signifie pas que nous les contrôlons », a ajouté le président syrien.
Interrogé sur un éventuel retrait des troupes syriennes du Liban, M. Assad a éludé sa réponse, indiquant seulement que « trois redéploiements (des troupes) syriennes ont eu lieu ces deux dernières années ». Il a toutefois souligné que ces redéploiements sont intervenus « après que l’armée libanaise fut devenue forte (...) et que la société libanaise se soit remise ».
Sur le plan régional, le président syrien a affirmé que son pays ne renoncerait à « aucune de ses armes » pour pouvoir se défendre face à Israël et minimisé son absence au sommet arabo-américain de Charm el-Cheikh. M. Assad a en outre indiqué que les hauts responsables irakiens qui se trouveraient en Syrie seraient « renvoyés en Irak » et non remis directement aux États-Unis.
Interrogé sur les déclarations américaines accusant la Syrie de posséder des armes chimiques, le président syrien a indiqué que son pays y avait « répondu » en déposant à l’Onu un projet de résolution prévoyant de faire du Moyen-Orient une zone exempte d’armes de destruction massive.
« Ce projet a été rejeté par les États-Unis car il n’était pas dans l’intérêt d’Israël. Mais ce projet sert entièrement nos intérêts », a-t-il dit, rappelant que son pays avait signé le Traité de non-prolifération nucléaire, contrairement à l’État hébreu.
M. Assad a laissé entendre que des inspections éventuelles des arsenaux devraient toucher tous les pays de la région y compris Israël. « Cela doit se faire dans un cadre global, car nous sommes en état de guerre avec Israël. Nous ne pouvons nous passer d’aucune arme car nous devons pouvoir nous défendre », a-t-il dit.
Il a par ailleurs estimé que la Syrie n’avait pas été « écartée » du sommet arabo-américain qui s’est tenu le 3 juin à Charm el-Cheikh en Égypte, mais qu’elle n’y avait pas été invitée n’étant « pas concernée » par l’ordre du jour de la rencontre axée sur le conflit israélo-palestinien.
« La Syrie n’avait pas besoin d’y être. Nous avons appris la tenue de ce sommet dans les médias », a-t-il dit.
Il a indiqué que depuis les accords israélo-palestiniens d’Oslo en 1993, Damas n’était plus directement impliqué dans un règlement du conflit israélo-palestinien. « Nous approuvons ce que les Palestiniens approuvent », a-t-il dit, tout en se défendant de « lâcher la cause palestinienne ».
Concernant la résistance palestinienne contre Israël, M. Assad a estimé qu’il « revenait aux Palestiniens, et non à la Syrie, de décider de la forme de résistance qu’ils veulent adopter face à Israël ».
Dans ce contexte, M. Assad a mentionné l’attentat qui a coûté la vie à quatre militaires israéliens au nord de la bande de Gaza dimanche. À la question de savoir s’il soutenait cette opération il a répondu : « Nous ne l’appuyons ni ne la condamnons. » Sur les exigences américaines concernant les groupes palestiniens basés à Damas, M. Assad a indiqué avoir expliqué au secrétaire d’État Colin Powell, lors de sa récente visite à Damas, que ces organisations, dont le Hamas et le Jihad islamique, ne menaient que « des activités médiatiques » sur le territoire syrien. « Avant même l’arrivée de Powell, ces groupes nous ont approchés pour nous dire qu’ils cesseraient leurs activités médiatiques – comme revendiquer ou annoncer des opérations » pour éviter des pressions à la Syrie, a-t-il ajouté.
Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé que son pays ne contrôlait pas le Hezbollah, pas plus que les autres formations libanaises avec lesquelles Damas entretient des relations. M. Assad a tenu ces propos dans une interview diffusée hier par la chaîne al-Arabiya, basée à Dubaï. Le Hezbollah est « un parti libanais et non syrien », a déclaré M. Assad. « Nous avons...