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Les films à la télé Rétrospective cannoise et cinéma d’hier(photos)

Alors que se déroule le Festival de Cannes, Frédérique Mitterrand a choisi de vous présenter quelques films qui furent présentés en compétition. Des films venus d’un peu partout, certains primés, d’autres salués par la critique. Ce qui nous vaudra «Le 7e jour», «L’adversaire» et «L’autre côté de la mer». Nous reviendrons au cinéma des années 30 et 40 avec «Angels with Dirty Faces» et «Bright Leaf», le temps de retrouver James Cagney, Humphrey Bogart, Gary Cooper, autant de figures emblématiques, tandis que, plus près de nous, Jodie Foster est à l’affiche de «Contact» et Bruce Willis de «Breakfast of Champions». Dans le cadre d’une rétrospective consacrée à des films qui figurèrent au Festival de Cannes, voici, après Toto le héros, Le bleu des villes et Yeleen, un film du Belge Jaco Van Dormael, Le 7e jour, dont ce sera aujourd’hui la dernière diffusion. Un quadragénaire à la dérive voit débarquer dans son existence un jeune trisomique fugueur, en quête de tendresse, qui lui redonnera le sens de la vie et de l’amitié. En dirigeant un authentique trisomique, Jaco Van Dormael prenait le risque de manipuler le spectateur dans ses émotions. Il échappe à cet écueil par sa réalisation toujours équilibrée entre réel et imaginaire, gravité et humour. L’accord est parfait entre Daniel Auteuil et Pascal Duquenne qui recevront, à Cannes, un double prix d’interprétation. Diffusion samedi à 01h35 sur TV5 (Orient) La science-fiction a trouvé en Robert Zemeckis un adepte convaincu. Ses aventures avec Back to the Future prouvent son savoir-faire mais alors qu’il avait traité le sujet sur un mode humoristique, le voilà qui s’appesantit sur la pensée philosophique que développe Contact. Depuis son plus jeune âge, Ellie scrute au télescope ces espaces infinis dont le silence effrayait Blaise Pascal. Ses paraboles géantes guettent le moindre signal venu d’ailleurs. Quelle excitation quand, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité... Adaptant le roman du scientifique Carl Sagan, Contact mise sur la crédibilité, tout en jouant à fond l’effet d’émerveillement: l’aventure que va vivre Ellie est forcément fascinante, et Robert Zemeckis en déploie habilement les étapes au cours d’un grand spectacle de 2h30, servi par l’interprétation magnifique de Jodie Foster. Bien sûr, après Mars Attacks ou Men in Black, on passe aux choses sérieuses. Ce n’est pas un hasard si le président américain, à la faveur d’un truquage déjà expérimenté dans Forrest Gump, est Bill Clinton lui-même. Le vrai, donc. Une fois de plus, on n’échappe pas à cette certitude agaçante que les États-Unis sont le centre du monde. Aussi irritant, le fade consensus New Age, entre science et religion, nourri d’allégations hâtives. La savante avoue qu’elle ne croit pas en Dieu devant une commission digne du maccarthysme, mais elle est idéaliste et s’éprend d’un théologien sans soutane, incarné par le charmant Matthew McConaughey. Diffusion lundi à 20h35 sur LBCI Bright Leaf de Michael Curtiz est un exemple type du film romanesque, dans la plus pure tradition du cinéma américain. Basé sur un roman de Foster Fitz-Simons, le film se déroule dans le Vieux Sud de Autant en emporte le vent. Gary Cooper, qui a toujours incarné toutes les vertus du héros américain, est un propriétaire terrien qui se fait déposséder de ses terres par un fabricant de cigares. Complètement ruiné, il jure de se venger et avec l’argent que lui prête une de ses anciennes conquêtes, il se lance dans la fabrication de cigarettes. Il devient bientôt plus riche que celui dont il veut se venger. Il va jusqu’à épouser la fille de celui-ci. Son rival se suicide et notre héros découvre que sa femme ne l’a épousé que pour mieux le ruiner et venger son père... Bref tous les ingrédients pour plaire, d’autant plus qu’à l’époque il proposait au public la seconde rencontre à l’écran de Gary Cooper et de Patricia Neal qui, dans la vie, vivaient une passion torride mais sans lendemain. Diffusion mercredi à 00h30 sur Future TV Toujours dans le cadre de la rétrospective cannoise, voici L’Adversaire de Nicole Garcia. L’actrice, devenue réalisatrice avec notamment à son actif Place Vendôme, a signé là un film qui fut salué par la critique mais qui ne connut pas de succès public. Sans doute parce que son sujet, tiré d’une histoire vraie, donnait froid dans le dos... Fin 1992. Un petit village de Haute-Savoie. Marié à Christine (Géraldine Pailhas), père de deux enfants, Jean-Marc Faure (Daniel Autueil), médecin de formation, travaille depuis une quinzaine d’années pour l’Organisation mondiale de la santé. Chaque jour, il se rend en voiture à Genève, où se trouve le siège de cet organisme, dont il est parfois le représentant dans des colloques à l’étranger. Pour ses parents (Michel Cassagne, Joséphine Derenne), ainsi que pour ses amis Marianne (Emmanuelle Devos) et Luc (François Cluzet), il incarne une réussite exemplaire. Se prétendant lié à un banquier suisse, il s’est même chargé de placer au meilleur taux les économies du père de Christine (Bernard Fresson), qui accorde à ce beau-fils une confiance absolue. Pourtant, un étrange secret ronge Jean-Marc Faure de l’intérieur... En 1993 eut lieu l’affaire Romand. S’inspirant du récit homonyme d’Emmanuel Carrère (Folio), L’Adversaire reconstitue cette descente aux enfers. Dans son personnage de mythomane complexe et tourmenté, Daniel Auteuil tient là un grand rôle. Et Nicole Garcia maîtrise avec rigueur et humanité une tragédie glaçante et prenante. Diffusion jeudi à 23h30 sur TV5 (Orient) Avec Angels With Dirty Faces, Michael Curtiz signa un des films de gangsters les plus célèbres des années 30. Ce genre, très prisé par les studios Warner de l’époque, avait ses «propriétaires» et dans le registre «mauvais garçons» on ne faisait pas mieux que Edward G. Robinson, Humphrey Bogart ou James Cagney. C’est d’ailleurs ce dernier qui est la vedette du film. Il avait obetnu son statut de vedette grâce à Public Enemy n°1. Le film lui avait valu un triomphe et où il incarnait l’ennemi public en question. Ici, il interprète le rôle de Rocky Sullivan, un voyou qui, après avoir servi une peine de quelques années en prison, revient dans son quartier, un ghetto misérable, pour découvrir qu’il est devenu l’idole de toute une jeune génération (ils sont incarnés par The Dead End Kids). Cette vénération gêne considérablement le travail qu’entreprend le prêtre irlandais de la commune (incarné par Pat O’Brien) pour éradiquer la violence. Le gangster et le prêtre sont des amis d’enfance et lorsqu’à la suite d’un nouveau crime, Rocky est condamné à la chaise électrique, le prêtre lui demandera une ultime faveur: ternir son image auprès des jeunes en feignant la lâcheté au moment de la mort... Le mélodrame pointe son nez derrière ce qui se voulait avant tout un constat social: plus la société est corrompue, plus ses victimes le sont. On a beaucoup imité, plagié et même parodié ce film dans lequel Humphrey Bogart n’a qu’un rôle secondaire en attendant de devenir un mythe. Diffusion jeudi à minuit sur LBCI Encore un film qui figura dans une sélection cannoise, L’autre côté de la mer de Dominique Cabrera. Georges, un pied-noir propriétaire d’une conserverie d’olives, est resté en Algérie après l’Indépendance en 1962. Mais il vient en France pour se faire opérer d’une cataracte. Les retrouvailles avec sa famille ne sont pas simples et tous le pressent de rester, en particulier son ami Belka, qui a manigancé la vente de la conserverie derrière son dos. Désemparé, Georges se lie d’amité avec Tarek, son chirurgien, un jeune beur qui, lui, s’est éloigné de ses racines arabes. Pour sa première fiction, la documentariste Dominique Cabrera a su trouver le ton juste dans son évocation des difficiles relations franco-algériennes. Elle en tire des portraits lucides, chaleureux, dénués de stéréotypes. Diffusion vendredi à 23h30 sur TV5 (Orient) Breakfast of Champions d’Alan Rudolph n’est pas un film facile. Le roman de Kurt Vonnegut, dont il s’inspire, non plus. Lorsqu’il parut dans les années 70, le livre était une satire. Aujourd’hui il reflète une folie collective, devenue la norme. Dwayne Hoover passe régulièrement à la télévision pour vendre des voitures. Il sourit toujours. Dwayne est un suicidaire. Son vendeur Harry n’est guère plus équilibré. C’est un travesti. Et lorsque dans leur monde débarque un écrivain de science-fiction raté, les conséquences seront explosives. Loin du registre romantique et languide auquel il nous a habitués depuis Choose Me, Alan Rudolph révèle un penchant pour la satire et se livre à des débordements formels. La propension des personnages aux hallucinations, à la paranoïa et aux fantasmes donne lieu à de multiples séquences psychédéliques. Ce ne sera pas du goût de tout le monde mais ça rappelle une époque où, pour poser des questions, le cinéma n’hésitait pas à pousser le volume. Au propre comme au figuré. Et quelle interprétation menée par Bruce Willis qui s’est investi dans l’aventure au point de produire le film. Diffusion vendredi à minuit sur LBCI portrait Olivier Barrot: «Vive la lecture» Donner quotidiennement, depuis douze ans, le goût de la lecture en quelques minutes, est-ce un exercice difficile? Olivier Bardot: «C’est plutôt un exercice d’enthousiasme et de conviction, puisque je n’évoque que des livres que j’aime dans un environnement que j’essaie de rendre attrayant.» Comment expliquez-vous la longévité d’Un livre, un jour? «Je suis convaincu que nous faisons œuvre utile. Ce n’est pas une émission de critique littéraire, mais d’information.» Quel plaisir cela vous procure? «J’aime l’idée que ce que l’on fait se périme le jour même. On plante une graine, ça pousse ou pas, mais de toute façon on recommencera à “semer” le lendemain.» Quels sont les écueils à éviter? «La monotonie, la répétition: les émissions ne doivent pas se ressembler. Heureusement, la production de livres en France est énorme. Je parle de livres appartenant à des genres différents, écrits dans des styles variés et qui vont toucher des gens divers.» Quel est votre public? «Le grand public: des gens qui ne sont pas forcément des lecteurs avertis, ni curieux des livres. Mais c’est justement eux qu’il est intéressant d’encourager à lire. Car je défends d’abord la lecture. Chacun peut y trouver du plaisir, de la richesse, une forme de liberté et la connaissance des autres.» (Interview accordée à Télé-Star) VARIÉTÉS «Garonne». Téléfilm français de Claude d’Anna avec Laure Marsac, Pierre Vaneck, Sophie de la Rochefoucauld, Bruno Wolkowitch, Marie-Christine Barrault. Accablée par des échecs personnels, Claire Salvagnac, 30 ans, quitte son mari et emploi pour Toulouse. Elle s’installe chez Corinne qui, avec son mari, Yacine, élève Nicolas, le fils de Laure, sa sœur défunte. Pères potentiels du garçon, Yacine et son ami Julien se soumettent à un test de paternité qui se révèle négatif! Claire travaille avec son père à l’implantation d’une zone de loisirs sur les rives de l’Aigue. Chargée de négocier avec des cultivateurs le rachat de leurs terres, elle croise la route de Luis Camarro... Deuxième partie Corinne informe Nicolas des résultats du test de paternité. L’adolescent, en pleine crise identitaire et perturbé par un triangle parental hors normes, réagit avec agressivité. Claire et ses amis se mettent en tête de retrouver le père biologique du garçon. Pourquoi ne pas questionner les camarades de lycée de Laure? Felix, ex-petit ami de Claire, leur conseille d’interroger Goergina. Celle-ci les lance sur la piste de Marc Tursan, un étudiant en médecine que Laure fréquenta. Claire démontre à son père que les rives de l’affluent de la Garonne sont inondables. Mais François Salvagnac s’entête, refusant de retarder le chantier... L’histoire, centrée sur la quête du père biologique de Nicolas, s’étire avant de s’enrichir d’intrigues secondaires prometteuses. Les personnages, toujours plus attachants, prennent chair. Diffusion lundi à 19h20 sur TV5 (Europe) Troisième partie Enrichie d’une intrigue politico-financière, cette partie, plus intense et structurée que la précédente, enchaîne les rebondissements avec bonheur. Avec une Marie-Christine Barrault impeccable dans son rôle de femme tourmentée. Diffusion mercredi à 23h30 et vendredi à 11h15 sur TV5 (Europe). DOCUMENTS «Envoyé spécial» Divorces: l’arme du soupçon Pour obtenir la garde exclusive de leur enfant en cas de divorce, de plus en plus de femmes accusent leur conjoint d’avoir abusé sexuellement de leur enfant. Le mari mis en cause finit souvent par être disculpé après examen, mais au terme de lourdes et longues procédures, durant lesquelles il est séparé de son fils ou de sa fille. Car il est difficile pour les magistrats et psychologues saisis de ce type de plaintes, à l’heure où se multiplient les affaires de pédophilie et d’inceste, de faire la part entre vraies et fausses allégations. Sous l’impulsion de Marylise Lebranchu, puis de son successeur, Dominique Perben, un groupe de travail a ainsi été constitué afin d’éviter le développement de telles pratiques... La folie des SMS L’extraordinaire engouement général pour les téléphones portables est aujourd’hui indéniable. Lié à cette folie, le nombre de SMS («Short Message Service») est, lui aussi, en augmentation constante. Six milliards de «textos» ont en effet été diffusés l’an dernier en France. Record qui devrait être dépassé en 2003. Quels sont les utilisateurs de ces mini-missives, limitées à 160 caractères? La tranche des 15-25 ans essentiellement, qui maîtrise avec dextérité tout un code fait d’abrégé et de phonétique, parfois difficlement déchiffrable par les non-initiés. Diffusion jeudi à 21h55 sur France 2 RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Alain Plisson
Alors que se déroule le Festival de Cannes, Frédérique Mitterrand a choisi de vous présenter quelques films qui furent présentés en compétition. Des films venus d’un peu partout, certains primés, d’autres salués par la critique. Ce qui nous vaudra «Le 7e jour», «L’adversaire» et «L’autre côté de la mer». Nous reviendrons au cinéma des années 30 et 40 avec «Angels with...