Les membres du réseau intégriste arrêtés planifiaient l’assassinat de Battle

Les membres du réseau intégriste qui ont fomenté une série d’attentats terroristes contre des chaînes américaines de restauration rapide ont planifié également l’assassinat de l’ambassadeur des États-Unis au Liban, Vincent Battle, a indiqué hier une source judiciaire. Le commandement de l’armée a annoncé de son côté, dans un communiqué, avoir arrêté des personnes impliquées dans ces attentats ainsi que « dans une vaine tentative d’assassiner l’ambassadeur d’une grande puissance », sans préciser laquelle. De source judiciaire, on indique que le chef local du réseau, Khaled Mohammed al-Ali, a avoué que son groupe avait planifié d’assassiner M. Battle à l’aide d’une roquette de type RPG lors d’une tournée effectuée fin 2002 à Tripoli. L’ambassade américaine, interrogée par l’AFP, s’est refusée à tout commentaire. Le communiqué de l’armée indique que les personnes arrêtées « avec la coopération des forces syriennes déployées au Liban » sont impliquées dans l’attentat perpétré le 5 avril contre la succursale de McDonald’s à Dora et dans « de précédents actes terroristes visant des restaurants et des grands magasins ». « Ils étaient également en train de préparer d’autres actions terroristes contre diverses institutions », ajoute le communiqué qui indique que les suspects ont été remis à la justice. De source judiciaire, on indique que ce réseau avait également planifié un attentat contre le siège de l’ambassade des États-Unis à Awkar. Le réseau est dirigé par un Yéménite, surnommé « Ibn al Chahid » (le fils du martyr), dont on ignore l’identité et qui est recherché par la justice. L’armée avait annoncé dimanche l’arrestation du chef local du réseau, avec la coopération des forces syriennes. Un Libanais, membre de ce réseau, a été récemment arrêté en Syrie et doit être remis aux autorités libanaises concernées, a précisé une source judiciaire. Outre ce Libanais, treize personnes avaient été arrêtées après l’attentat contre le McDonald’s de Dora, rappelle-t-on.