Rechercher
Rechercher

Actualités

Diplomatie - Le Premier ministre a réussi à dissiper les « nuages » dans les relations libano-koweïtiennes Hariri : Washington n’a pas réclamé le désarmement du Hezbollah

Le Premier ministre Rafic Hariri a clôturé mardi une visite de 48 heures au Koweït, qui a finalement permis de dissiper « les nuages » obscurcissant les relations entre le Koweït et le Liban, depuis que Beyrouth s’était prononcé contre l’intervention militaire américano-britannique en Irak. C’est le chef de la diplomatie koweïtienne, Sabah al-Ahmed al-Sabah, qui a lui-même confirmé ce dégel à l’issue d’une cérémonie de promotion de jeunes officiers koweïtiens à laquelle avait assisté M. Hariri ainsi que les ministres Jean Obeid et Michel Samaha qui ont accompagné le chef du gouvernement dans sa visite à l’émirat. Mais plus importante encore est la réaction du Parlement koweïtien dont on craignait qu’il ne se fasse l’écho des députés de l’opposition qui s’étaient élevés dimanche contre le séjour de M. Hariri dans l’émirat, la qualifiant d’« insulte » au peuple koweïtien. Or le chef du Parlement, Jassem Mohammed el-Khourafi, s’est montré d’humeur tout à fait conciliante au terme de la visite que le Premier ministre a effectuée mardi aux élus du pays. Ainsi, à la question de savoir si la présence de M. Hariri au Parlement avait pu donner lieu à « une franche explication », M. el-Khourafi a préféré parler de « dialogue constructif et courtois ». Prié de commenter les propos insultants qu’avaient tenus les députés opposants à l’égard de la personne du Premier ministre libanais, le chef du Législatif a insisté sur le caractère « démocratique » du régime koweïtien dans la mesure où chaque député « assume la responsabilité de ses opinions ». Pour en revenir à la déclaration du ministre koweïtien des Affaires étrangères, celui-ci a démenti l’existence de « problèmes » entre le Koweït et le Liban. « Il n’existe pas de problèmes entre les deux pays (...). Tout ce qu’il y a, c’est un reproche qui est passé », a-t-il dit, résumant ainsi la position de son gouvernement à l’égard du froid qui, ces derniers temps, avait caractérisé les relations libano-koweïtiennes. La rencontre de Hariri avec la presse Était également prévue au programme du séjour de M. Hariri une rencontre avec les rédacteurs en chef de la presse koweïtienne. Cette réunion lui a donné l’occasion de commenter par exemple la dernière tournée du secrétaire d’État américain, Colin Powell, en Syrie et au Liban, et la « feuille de route » qui, selon lui, « doit aboutir à une paix entre Palestiniens et Israéliens ». Il a toutefois indiqué que même si les volets syrien et libanais sont mentionnés dans cette feuille, il s’agit en fait d’une « simple allusion ». Le chef du gouvernement a ajouté : « Lors de notre entretien avec M. Powell, nous avons demandé des explications à ce sujet. Le secrétaire d’État nous a affirmé que son gouvernement s’engageait à travailler sur tous les volets et qu’il reprendrait contact avec nous sur cette base. » M. Hariri a qualifié de « fondamentale » et d’« essentielle » la tournée de M. Powell dans la région. « Avant cette visite, un climat de tension prévalait dans la région qui s’est dissipé juste après. » « Mais notre satisfaction reste prudente dans la mesure où nous attendons de voir ce que les Américains vont offrir et ce que les frères syriens comptent faire », a-t-il précisé. Selon le Premier ministre, la seule « nouvelle demande » qu’a faite le secrétaire d’État américain à l’occasion de sa venue au Liban concerne le déploiement de l’armée libanaise au Sud, à la frontière avec Israël. « Une demande à laquelle le président Émile Lahoud a répondu », a indiqué M. Hariri, qui a ajouté, concernant la position de l’État libanais par rapport au Hezbollah : « Nous nous considérons toujours en guerre avec Israël (...). Nous désirons la paix, et nous aborderons tous les problèmes en même temps, dans le cadre d’un accord global ». Le chef du gouvernement a démenti d’autre part les informations selon lesquelles Washington aurait réclamé le désarmement du Hezbollah et sa transformation en parti politique. Rappelons que la conseillère du président Georges W. Bush, Condoleezza Rice, avait demandé à la Syrie le « démantèlement » du Hezbollah. M. Hariri a en outre affirmé que M. Powell s’est montré « compréhensif » quant à la volonté libanaise de trouver une solution au problème des réfugiés palestiniens.
Le Premier ministre Rafic Hariri a clôturé mardi une visite de 48 heures au Koweït, qui a finalement permis de dissiper « les nuages » obscurcissant les relations entre le Koweït et le Liban, depuis que Beyrouth s’était prononcé contre l’intervention militaire américano-britannique en Irak. C’est le chef de la diplomatie koweïtienne, Sabah al-Ahmed al-Sabah, qui a...