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Opposition Relaxation des deux derniers aounistes encore détenus

Les deux derniers militants aounistes encore détenus depuis samedi, durant la manifestation de soutien à l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité, Tony Harb et Peter Murr, ont été relaxés hier. Le chef de la section estudiantine du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), Tony Harb, et le tout nouveau représentant du CPL à la faculté des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue Huvelin), Peter Murr, ont été respectivement libérés avant-hier dans la nuit et hier soir. Tabassé par les Forces de sécurité intérieure samedi, Harb, fiévreux et contusionné, avait ensuite été emmené au poste de gendarmerie où il a été placé dans une cellule étroite sans fenêtres avec 25 autres personnes. Il avait ensuite perdu conscience durant sept minutes, avant d’être transporté à l’Hôtel-Dieu de France, où il avait été maintenu en état d’arrestation. Il souffre encore des séquelles de son interpellation. Murr, étudiant en troisième année de gestion à l’USJ, a été innocenté par le tribunal militaire, « faute de preuves ». Il avait été accusé de « résistance violente aux forces de l’ordre ». Harb doit comparaître devant la même instance dans les jours qui viennent. Il fait face à trois chefs d’accusation : « organisation d’une manifestation sans permis du ministère de l’Intérieur », « incitation aux troubles à l’ordre public » et « résistance violente aux forces de l’ordre ». Aoun croit ferme en un retrait syrien L’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, a assuré hier l’imminence d’un changement au plan régional en faveur du rétablissement de la souveraineté du Liban conformément à la résolution 520 du Conseil de sécurité. Dans un entretien fleuve accordé à la radio aouniste, Radio Liban Liberté, durant lequel il a répondu à plusieurs questions de politique locale, régionale et internationale, le général Aoun a estimé que la Syrie « ne prend pas au sérieux les mises en garde que lui a adressées le secrétaire d’État Colin Powell durant sa dernière visite dans la région ». « Cette rencontre s’est soldée par un échec », affirme Michel Aoun, avant d’ajouter : « Les Syriens pensent qu’ils peuvent manœuvrer et faire échec à la politique américaine ». Estimant que la résolution 520 était le seul texte ayant valeur internationale pour exiger le retrait des forces syriennes du Liban, le général Aoun a indiqué que « l’ère où le Liban faisait partie des cartes à abattre par les parties au processus de paix est terminée ». « Cette époque est dépassée. La Syrie n’obtiendra plus jamais rien », a-t-il ajouté, en précisant que « la politique israélienne qui avait permis à la Syrie de mettre le Liban sous sa tutelle était le fait des travaillistes, qui ne sont plus au pouvoir à Tel-Aviv ». Selon le général Aoun, la Syrie « n’a plus la possibilité de jouer au pompier pyromane au Liban ». « Elle ne peut plus mettre le feu qu’en Syrie. (...) Il est désormais interdit de menacer d’une guerre civile au Liban. Il existe une demande d’application de la résolution 520, et la Syrie se retirera », a-t-il affirmé. Qu’est-ce qui lui permet de lancer des appels au dialogue à partir de Paris ? « J’ai été chef de gouvernement et je possédais une certaine légitimité. Tout cela a été renversé par une puissance. Or cette puissance s’apprête à quitter le Liban prochainement. Je n’ai perdu ni ma légitimité ni ma popularité. À partir de là, quiconque veut dialoguer avec moi est le bienvenu. Mais chacun est libre et, en définitive, ce sont les circonstances qui déterminent qui dialogue avec qui », a-t-il répondu. Le général Aoun a appelé l’armée à « remplir le vide sécuritaire que les Syriens vont laisser derrière eux » et à « remplir son rôle et se déployer à la frontière sud plutôt que de rester au Kesrouan et à Jbeil pour tabasser les étudiants ». Répondant à l’argument du ministre Karim Pakradouni – en réponse à Colin Powell – selon lequel « l’armée pourrait se diviser si elle se déploie au Liban-Sud », il a lancé : « Si elle se divise en remplissant ses devoirs nationaux, cela veut dire que ceux qui affirment avoir reconstruit une armée nationale ont menti ». Il a également appelé le Hezbollah à « faire preuve de réalisme en déposant les armes et en intégrant la vie politique interne ». Le général Aoun a enfin appelé les Libanais à « se rebeller » pour « libérer la MTV, une Bastille libanaise où la liberté est prisonnière », et contre les structures de pensée traditionnelles qui empêchent, selon lui, l’évolution de la société libanaise.
Les deux derniers militants aounistes encore détenus depuis samedi, durant la manifestation de soutien à l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité, Tony Harb et Peter Murr, ont été relaxés hier. Le chef de la section estudiantine du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), Tony Harb, et le tout nouveau représentant du CPL à la faculté des sciences sociales...