Rechercher
Rechercher

Actualités

Diplomatie - Une escale de Powell à Beyrouth n’est pas exclue Battle évoque avec Lahoud les relations américaines avec le Liban et la Syrie(photos)

Selon des sources diplomatiques au Caire et à Beyrouth, le Liban pourrait constituer l’une des étapes de la tournée que le secrétaire d’État américain, Colin Powell, compte effectuer au Proche-Orient le 1er mai. C’est sans doute dans ce contexte que s’inscrivent les différents entretiens que l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, a eus ces derniers jours à Beyrouth. Le dernier en date est celui d’hier, avec le président de la République, le général Émile Lahoud. À sa sortie du palais de Baabda, il a indiqué avoir passé en revue avec le chef de l’État les derniers développements sur la scène régionale et en Irak, ainsi que les mesures prises dans ce pays par l’Administration US depuis la chute du régime de Saddam Hussein. MM. Battle et Lahoud ont également évoqué les relations bilatérales et les relations syro-américaines ainsi que les efforts déployés en vue de promouvoir la coopération entre Washington et Beyrouth, d’une part, Washington et Damas, d’autre part. Le diplomate a en outre déclaré qu’il avait « écouté le point de vue du président Lahoud concernant les différents sujets évoqués ». Par ailleurs, le chef de l’État a reçu le ministre de la Culture, Ghazi Aridi, qui lui a exposé les grandes lignes de son programme d’action. Les contacts de Battle L’ambassadeur américain abordera en détail tous les dossiers intéressant le Liban, les USA et la Syrie, dès le début de la semaine prochaine, avec le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid. Les deux principaux points inscrits à l’ordre du jour de cette réunion seront la présence militaire syrienne au Liban et le Hezbollah. Deux questions sur lesquelles divergent les points de vue libanais et américain. Selon des sources très bien informées citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, M. Battle évoquera en outre les sujets suivants : – Le processus de règlement au Moyen-Orient et les moyens de le relancer grâce à la « feuille de route » que parraine le quartette international composé des États-Unis, de la Russie, de l’Union européenne et du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. – L’Irak d’après-Saddam et les répercussions que la guerre dans ce pays a eues sur les relations de Washington avec les pays qui se sont opposés au conflit, dont le Liban. – La présence militaire syrienne au Liban. – Le Hezbollah et la résistance contre l’occupation israélienne. Pour les sources proches du ministre Obeid, le dialogue autour de ces questions est « encourageant », et le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a lui-même souligné qu’il était grand temps d’entamer un dialogue ouvert avec Washington. L’ambassadeur américain s’est empressé de prendre les responsables libanais au mot et de proposer d’emblée un dialogue américano-libano-syrien, étant donné les nombreux dossiers communs à Beyrouth et à Damas. Qui plus est, M. Battle est très bien informé de la situation politique en Syrie du fait qu’il a exercé pendant plusieurs années des fonctions diplomatiques importantes à l’ambassade américaine à Damas. Il continue d’ailleurs à se rendre fréquemment en Syrie, où il entretient de nombreuses amitiés. Selon les mêmes sources, l’ambassadeur insiste pour que ses entretiens avec les différents responsables libanais soient « sérieux et approfondis, loin des médias, de manière à garantir leur succès ». Aux yeux de l’ambassadeur, il importe aussi que le dialogue soit « fort et constructif, direct et franc ». Rappelons qu’il avait déjà rencontré jeudi le chef du Parlement, Nabih Berry, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, et le nouveau ministre de l’Information, Michel Samaha. Les sources susmentionnées ajoutent que les réunions du diplomate US ne se limiteront pas aux seuls responsables officiels et spirituels qu’il a déjà rencontrés. En effet, il poursuivra ses contacts en vue d’informer ses interlocuteurs de la position de son gouvernement par rapport à la situation en Irak et des mesures qu’il compte y prendre en vue de promouvoir la stabilité et la sécurité dans le pays. Il reste que la visite de Colin Powell au Liban n’a pas encore été officiellement confirmée, même si les multiples réunions initiées par Vincent Battle permettent de penser qu’elle aura effectivement lieu.
Selon des sources diplomatiques au Caire et à Beyrouth, le Liban pourrait constituer l’une des étapes de la tournée que le secrétaire d’État américain, Colin Powell, compte effectuer au Proche-Orient le 1er mai. C’est sans doute dans ce contexte que s’inscrivent les différents entretiens que l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, a eus ces derniers jours à...