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FRANCOPHONIE - Nouvel appel d’offres lancé par l’AUF et Berytech pour l’aide aux technologies innovantes Un constat unanime : l’État doit encourager la création d’entreprises

À l’occasion de la Journée mondiale de la francophonie, l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) a organisé hier, en collaboration avec l’ambassade de France et le pôle technologique Berytech, une journée « Universités et jeunes pousses », au campus numérique francophone de l’AUF à Berytech (Mar Roukoz). Journée dont l’objectif visait à annoncer le lancement d’un nouvel appel à candidature, à l’intention des auteurs de projets de création d’entreprises de technologies innovantes. Cette journée s’est déroulée sous le patronage du ministre de la Culture, Ghassan Salamé, en présence des ambassadeurs de France et de Belgique, Philippe Lecourtier et Françoise Gustin, ainsi que du chargé d’affaires du Congo au Liban, résident en Égypte, Soku Lindondo Kamoni. « Dédiée au volet du développement, cette manifestation est un moyen de soutenir l’économie libanaise, en renforçant la relation entre l’université et le secteur économique », a déclaré Michel Bennasar, directeur du bureau du Moyen-Orient de l’AUF, dans un mot d’introduction. « Elle cherche à inciter les porteurs de projets à la création d’entreprises de technologies innovantes, grâce à un soutien approprié et à un environnement favorable spécialement adapté », a-t-il ajouté, annonçant le lancement d’un second appel à candidature. Félicitant les équipes de travail, M. Lecourtier a remarqué que le contrat avait, jusque-là, été rempli au-delà des espérances, malgré le contexte économique difficile. « Le résultat est révélateur », a-t-il observé. Et Philippe Lecourtier d’affirmer son appui à la réindustrialisation du pays, avant de conclure que l’utilisation des technologies de communication permettent aux jeunes talents libanais de s’épanouir et de se placer aux premiers rangs dans la modernité et la mondialisation. « Cette réunion est tournée vers l’avenir », a remarqué, à son tour, le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, saluant l’initiative d’une nouvelle saison de « jeunes pousses ». Et de poursuivre que la culture n’est plus un luxe à entretenir mais qu’elle représente désormais un facteur essentiel dans les conflits qui partagent le monde, de même qu’elle est un moteur économique de toute première importance. Un défi au pessimisme ambiant Mais comment aboutir à partir d’un simple projet ? « La situation libanaise est peu propice au développement des entreprises innovantes », a déploré le PDG de Berytech, Maroun Asmar, dénonçant, par ailleurs, l’absence de politique de soutien du gouvernement à l’innovation et à la création d’entreprises après la guerre. M. Asmar a relevé que la difficulté d’obtenir des crédits, les taux d’intérêt trop élevés, l’émigration massive des jeunes talents et le caractère individualiste du Libanais sont autant de handicaps qui découragent les investissements. Appelant l’État à rendre la création d’entreprises accessible à tous, afin de bénéficier au mieux de l’accord de partenariat euro-méditerranéen ainsi que de l’aide accordée par Paris II, il a insisté sur la nécessité de baisser les taux d’intérêt, d’encourager tant les investissements que la recherche et le développement, mais aussi de transformer les mentalités. « Car seul un soutien efficace de l’État pourrait créer la confiance et libérer l’énergie », a-t-il dit. Contrer ce pessimisme ambiant représente un des défis du pôle technologique Berytech qui ambitionne de redonner confiance aux créateurs de projets en les stimulant, en les soutenant et en les accompagnant. Différents aspects de politiques de soutien à l’investissement au Liban ont été, par la suite, abordés. Hervé Lecuyer, expert juridique, a parlé de libérer les initiatives en levant les contraintes et les barrages qui risquent de paralyser les porteurs de projets mais aussi de protéger ces initiatives des prédateurs et des conséquences d’un éventuel échec. Patrick Manon, conseiller économique et commercial de la mission économique de l’ambassade de France, a traité de l’appui apporté par l’État français aux entreprises françaises souhaitant investir au Liban, alors que Roger Ourset, directeur général de l’Esa, a invité les jeunes Libanais à suivre des formations supérieures, tout en utilisant leurs compétences au Liban. À son tour, Claude Raymond, directeur de l’Agence française de développement, a évoqué le souci de l’AFD d’apporter un soutien au système financier libanais et souhaité que les entreprises trouvent auprès des banques locales une aide à leur développement, à des taux d’intérêt intéressants. Clôturant cette première session, le chargé de programme à l’Union européenne, Thomas Moullier, a insisté sur la nécessité de moderniser l’économie libanaise et de mettre en place une dynamique de création et de développement de l’entreprise, à l’heure où la voie s’ouvre vers le marché européen. « Dans ce but, a-t-il conclu, une mission de 17 millions d’euros a été lancée par l’UE pour soutenir les porteurs de projets. » Anne-Marie El-HAGE
À l’occasion de la Journée mondiale de la francophonie, l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) a organisé hier, en collaboration avec l’ambassade de France et le pôle technologique Berytech, une journée « Universités et jeunes pousses », au campus numérique francophone de l’AUF à Berytech (Mar Roukoz). Journée dont l’objectif visait à annoncer le...