Crise Irakienne - Le Premier ministre sera reçu aujourd’hui par le chancelier allemand Hariri évoque avec son homologue belge les moyens de « faire cesser » la guerre

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a pourusivi hier sa tournée européenne. Ainsi, après Athènes, le n° 3 de l’État a été reçu à Bruxelles par son homologue Guy Verhofstadt, avec lequel il a évoqué, pendant près d’une heure, les derniers rebondissements sur la scène régionale – et notamment en Irak –, ainsi que les relations libano-européennes en général et libano-belges en particulier. Au sortir de son entretien, Rafic Hariri a précisé aux journalistes qu’il s’était également attardé avec le Premier ministre belge sur les relations libano-syro-belges, « étant donné l’existence d’un lien étroit entre nous et nos frères syriens, notamment en cette période délicate que traverse la région ». Le chef du gouvernement a également indiqué que Beyrouth allait poursuivre ses concertations avec l’Union européenne, notamment au sujet de la crise irakienne. « Nous avons un avis bien défini au sujet de cette guerre, idem pour l’UE », a-t-il tenu à préciser, ajoutant qu’il avait également évoqué avec Guy Verhofstadt la situation dans les territoires palestiniens. Le Premier ministre belge a pour sa part rappelé que c’était pour la troisième fois qu’il s’entretenait avec son homologue libanais, et qu’ils avaient évoqué en profondeur les précédentes réunions « réussies » qui ont eu lieu dernièrement à Paris. Au sujet des relations entre le Liban et l’UE, il a martelé qu’il était « particulièrement important » que ces relations-là s’intensifient « parce que nous avons des idées en commun en ce qui concerne l’avenir du monde et celui du Proche-Orient. Nous voulions ainsi savoir précisément ce que nous pouvions faire, et dans quel cadre, pour que les relations politiques avec le Liban – et également la Syrie – se décuplent », a-t-il souligné. Les deux responsables ont également évoqué la nécessité de commencer à installer une espèce de stabilité politique en Irak « le plus vite possible après la guerre et sous le parapluie de l’Onu ». À ce souhait de Guy Verhofstadt, Rafic Hariri répondra, toujours en plein conférence de presse, qu’il avait discuté avec son homologue belge des possibilités de « faire cesser » la guerre en cours en Irak. Rafic Hariri a ensuite été reçu, toujours à Bruxelles et pendant une heure, par le président de la Commission européenne, Romano Prodi. Interrogé à l’issue de cet entretien sur les objectifs de sa tournée européenne, il a répondu que c’était pour discuter de la situation en Irak et des moyens d’y faire cesser le feu, mais également pour débattre des relations libano-européennes et de la manière de les renforcer. Le Premier ministre a également été reçu par Javier Solana, le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère. Enfin, c’est aujourd’hui que le chancelier allemand, Gerhard Schröder, recevra à Berlin Rafic Hariri pour un entretien toujours consacré à la guerre en Irak.